C’est reparti pour nous faire peur avec l’extrême droite. Lors des élections européennes de 2024, les populistes vont surfer sur la vague migratoire : on est envahi, on n’est plus chez nous, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde…et comme toutes les semaines la télévision nous fait part des difficultés des migrants à franchir la Méditerranée, les Alpes, la Manche…le populo commence à avoir peur. Peur de ne plus trouver de travail. Le F.N. ne disait-il pas dès 1977 : « Un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés de trop ! La France et les Français d’abord ! ». Depuis plus de 50 ans, l’extrême droite laboure la terre française et abreuve ses sillons de haine vis-à-vis de l’étranger, celui qui n’est pas comme nous. Fracture identitaire, ethnique, l’extrême droite a trouvé son fonds de commerce électoral depuis quelques décennies et nous prédit une guerre civile à laquelle il faut se préparer. C’est du walking dead où les immigrés musulmans joueront le rôle des zombies. Toujours antisémite mais préférant focaliser, aujourd’hui, sa haine sur les musulmans, l’extrême droite électoraliste a calmé momentanément les ardeurs des franges radicales en leur faisant miroiter une éventuelle accession au pouvoir. Même Reconquête essaie de redorer son blason après son échec à la dernière présidentielle. Zemmour recherche une certaine respectabilité ; nous l’avons constaté à Saint Brévin. L’ex FANE, néonazie, les skinheads, au look peu flatteur, ont agrégé momentanément les mécontents d’une extrême droite jouant le jeu démocratique sur le plan de la joute électorale. Extrême droite qui refuse maintenant toute collusion avec ces repoussoirs mais acceptant les services des identitaires plus fréquentables tant qu’ils ne font pas la « Une » des journaux pour violence et voies de faits. La nature ayant horreur du vide, d’autres groupes violents se créent comme celui de Logan N. à Vitrolles ou plus récemment celui de l’A.F.O.(Action des forces opérationnelles), scission de V.P.F. (Volontaires pour la France) à ne pas confondre avec la LVF (Légion des volontaires français) durant la Seconde Guerre mondiale. Mais aujourd’hui, c’est la mouvance nationaliste-révolutionnaire qui reprend du poil de la bête reléguant Génération identitaire au second plan. Toujours prêt à en découdre avec les Antifas ; c’est dans l’ADN des faschos d’être violents.
Bref, rien de nouveau sous le soleil de la nébuleuse fasciste. Les ratonades ont laissé la place aux rixes récurrentes dont les promoteurs sont toujours les éléments fascistes. Les membres du bastion social ont été condamnés pour violences ; ils changent de nom mais garderont toujours les mêmes pratiques masculinistes. Parmi les membres de l’AFO, on trouve d’anciens policiers et militaires. C’est pas le bon vieux temps de l’OAS mais cela y ressemble : arsenal de pistolets…en vue de préparer des attentats contre la communauté musulmane.
Alors, le gouvernement va nous bassiner avec l’extrême droite en nous assénant hier que c’était Macron ou la peste brune, et demain que ce sera l’extrême droite ou Edouard Philippe. Pendant ce temps, les réformes se font sur le dos des travailleurs, des chômeurs, des étudiants et des retraités. Le président des riches, surnommé le pion de dortoir, peut y aller franco : Je suis le garant des libertés sinon en face c’est la blonde. Mais ce même garant des libertés envoie sa police mater les manifestants contre sa réforme des retraites ou à Sainte-Soline. La criminalisation des écologistes bat son plein.
L’actualité c’est la régression sociale, la perte d’acquis ou plutôt de conquis, le toujours plus aux riches et c’est cette politique-là qui favorise la montée du racisme et du populisme.
Combattre Macron, c’est combattre par voie de conséquence l’extrême droite.
Goulago
PS : les anciens pays du bloc communiste ont vu la vague populiste triompher, notamment en Hongrie et en Pologne. C’est dire que l’homme nouveau du communisme n’a jamais existé. Pour ces pays, la démocratie, c’était la possibilité de pouvoir voter pour plusieurs partis. Maintenant, ils le peuvent mais est-ce vraiment la panacée ? Bien sûr que non et il est curieux de voir d’anciens apparatchiks à la tête de fortunes et du pouvoir…capitalisme et capitalisme d’Etat sont les deux faces d’une même pièce. Alors ni fascisme brun, ni fascisme rouge ! Autogestion et socialisme libertaire.
