Révolution russe: une répression et un assassinat de masse

Révolution-dernière-couverture-Copie-2-1

Ils ont commémoré la Révolution russe d’octobre 1917

Cette Révolution d’octobre n’aura pas duré bien longtemps. Dès septembre 1918, Lénine instaure les camps de concentration afin de « protéger la république soviétique contre ses ennemis de classe en isolant ceux-ci dans des camps de concentration ». Trotsky, général de l’Armée rouge, militarise le travail puis organise la répression des soviets trop dissidents à son goût : marins de Cronstadt…En clair, dès le début de la révolution bolchevique, c’est un Etat totalitaire qui se met en place. Staline n’aura plus qu’à le consolider et l’améliorer. D’ailleurs si Trotsky avait eu le dessus sur Staline, selon Alexandra Kollontaï, la répression aurait encore plus féroce que sous Staline. Le régime soviétique va donc s’appuyer sur des exécutions sommaires, l’emprisonnement de militants révolutionnaires, des déportations de population, des assassinats de masse, des purges assassines de grande ampleur, l’organisation de famines (Ukraine) et un système pénitentiaire gigantesque plus connu sous le nom de goulag. Vingt millions de personnes auxquels viennent s’ajouter six millions de déplacés spéciaux (Tchéchènes, Lettons …ou tout simplement koulaks) vont se trouver en détention entre 1930 et 1950. En 1938, lors de la grande Terreur stalinienne, 800 000 personnes sont assassinés par le régime. Les militaires russes ayant participé à la Guerre d’Espagne seront de même exécutés lors de leur retour en URSS.

Le régime communiste fut l’un des plus meurtriers et répressifs de l’Histoire. Dès le départ, les anarchistes ont souligné la dérive de cette révolution basée sur les arrestations, la prison, les assassinats puis la mise en place d’internement de Zeks, ces derniers constituant une main d’œuvre corvéable et gratuite chargée des grands travaux (creusement de canaux, travail dans les mines de diamants…). Le système du goulag est un régime consubstantiel du communisme soviétique. Que ce soit sous l’appellation de Tchéka, Guépéou ou NKVD, c’est toujours le même principe de répression contre le peuple qui ose émettre la moindre critique. Le travail forcé, censé rééduqué les soviétiques, a laissé derrière des monceaux de cadavres.

En France, les exactions « communistes » ont été dénoncées dès le départ. Les anarchistes ont longtemps crié dans le désert, sans parvenir à se faire entendre. La complicité d’intellectuels français comme Aragon ainsi que nombre d’universitaires n’a pas facilité la tâche sans compter le militantisme obtus de personnes qui ont préféré avoir tort avec le parti plutôt qu’avoir raison contre. Il suffit de compulser l’historiographie actuelle concernant le monde ouvrier. Comment, alors que les purges de masses étaient connues avant-guerre, alors que le pacte germano-soviétique sonnait la trahison stalinienne…le Parti Communiste français a-t-il pu attirer autant d’ouvriers et d’écrivains ? D’autres pourraient poser une question analogue : comment 8 millions d’Allemands ont-ils pu adhérer au parti nazi ? Le mirage marxiste-léniniste-stalinien a pourtant perduré jusqu’à la chute du mur de Berlin. Et il subsiste encore des poches de résistance intellectuelle pour occulter l’aspect concentrationnaire de l’ex-URSS, notamment chez les universitaires ayant eu quelques relations coupables avec le PCF…d’avant Georges Marchais.

Pour nous autres libertaires, la révolution russe a été un véritable fiasco. A quoi sert une révolution si le sort des dominés et opprimés est pire qu’avant la dite révolution ? A rien, si ce n’est qu’écoeurer les gens et retarder encore davantage une possible révolution, nécessaire pourtant pour arriver à une société sans classe ni Etat. Alors étudier la révolution russe, oui mais pour en dénoncer les travers, les absurdités aussi afin de ne pas renouveler les mêmes erreurs.

Goulago