Kendal Breizh est mort au Kurdistan aux côtés de deux autres camarades
Suite au décès de Kendal Breizh (Olivier) aux côtés de deux autres internationalistes Galicien et Néerlandais au Kurdistan ces derniers jours, voici le texte de ses amis et camarades. Suivez les consignes à la lettre et tenez-vous informés pour l’hommage.
Notre ami Olivier est parti en tant que volontaire breton pour aider à la défense et au développement de la révolution au Rojava.
Il y est décédé le 9 Février suite à un bombardement opéré par les forces turques de Recep Tayip Erdogan.
Ses idéaux libertaires et révolutionnaires l’avaient conduit à s’intéresser à l’expérience politique du Rojava, puis à s’engager aux côtés des forces kurdes et de leurs alliés (arabes, yézhidis…). Il partageait avec elles des idées anti-impérialistes, anti-fascistes, anti-sexistes, écologiques et pour un municipalisme libertaire, respectant le droit de tous les peuples à maitriser leur destin.
Après s’être formé auprès des YPG (Unités de Protection du peuple), il a rejoint le bataillon international avec lequel il a combattu l’organisation terroriste Daesh d’abord à Raqqa puis dans la région de Deir-Ezzor.
Alors que la lutte contre l’ « Etat islamique » touchait à sa fin, une autre organisation de terreur, étatique cette fois, à savoir la Turquie d’Erdogan, a lâchement attaqué un des rares cantons de Syrie encore épargné par la guerre, que ce soit celle d’Assad contre son propre peuple ou celle de Daesh contre le monde. Cette région servait de refuge à une partie de la population syrienne.
Notre ami s’est alors immédiatement porté volontaire pour combattre cette nouvelle menace, alors qu’il commençait à penser à son retour parmi les siens.
L’absence de réactivité – voire la complicité – des grandes puissances face à la tentative turque de génocide à Afrin montre clairement que ce n’est pas à elles qu’on peut faire confiance pour lutter contre les dérives fascistes. La Russie, les États-Unis et l’Europe n’ont en vue que les intérêts de leurs classes dirigeantes. Au contraire, seule la solidarité entre les peuples contre les états impérialistes permet de faire avancer une réelle démocratie.
Même si tous ses amis ne partageaient pas la radicalité de son engagement, et l’appréciaient principalement pour son caractère enjoué et sa générosité, nous sommes convaincus qu’Olivier est mort pour une cause juste : celle d’une société libertaire, égalitaire et écologique.
Un rassemblement pour lui rendre hommage sera organisé prochainement.
NB : Aux journalistes : La famille d’Olivier a expressément demandé à ce qu’on ne l’importune en aucune manière. Nous espérons pouvoir compter sur vous pour respecter cette volonté.
De plus, c’est en tant que breton et brittophone qu’il est parti, il ne se considérait pas comme français, merci de respecter ce choix également.