On nous dit qu’il n’y a pas d’argent magique, que les caisses sont vides, que la dette publique avoisine les 3200 milliards d’euros, soit 10% de la richesse nationale, ce qui fait de la France le troisième pays le plus endetté de la zone euro, que la note de notre pays s’est trouvée dégradée par Standard&Poor’s, que Bruxelles pourrait lancer une procédure pour déficit excessif etc.
Pourtant des sommes colossales ont été dépensées pour la tenue des jeux olympiques, cette pseudo-parenthèse enchantée de la France. Enchantée pour qui ? Pour les travailleurs habitant en province ? Pour les parisiens qui ont fui la capitale ?
La facture totale des JO de Paris frôle actuellement les 10 milliards d’euros dont un peu plus de 2,4 milliards d’argent public. Tout n’est pas encore compté, facturé, et il est vraisemblable que la note finale dépassera les prévisions. On a beau claironné que les J.O. de Paris seraient l’une des éditions les moins coûteuses de l’histoire moderne, cela ne nous rassure pas pour autant et cela ne change rien au fait que des sommes astronomiques ont été dépensées et seront dépensées pour les jeux paralympiques alors que l’on demande toujours aux mêmes, les travailleurs, de faire des efforts pour se serrer la ceinture.
L’État surveille de près les coûts: en cas de déficit c’est lui qui interviendra car il a donné sa garantie à hauteur de trois milliards d’euros. La belle affaire ! S’il y a un déficit, c’est le contribuable qui sera mis à contribution.
Il n’y a pas d’argent mais des dîners fastueux ont été organisés par l’Elysée l’année dernière. Par exemple, en juillet 2023, pour recevoir Narendra Modi, le premier ministre indien, au Louvre, le coût du dîner s’est élevé à 412 000 euros. Le roi d’Angleterre, en septembre de la même année, à Versailles, s’est vu gratifié avec quelque cent cinquante grignoteurs d’un repas où l’Elysée a réglé la note de 475 000 euros. En 2023, ce sont 171 réceptions qui ont été données aux frais des Français.
En 2024, l’émir du Qatar, le président chinois…ont eu droit aussi aux invitations dînatoires du gouvernement français.
La cour des comptes a fait état de millions d’euros de déplacements nationaux et internationaux. Alors, l’écologie est certainement la dernière roue du carrosse de Macron. Le même qui a dépensé pour son déplacement à Marseille, pour trois jours en juin 2023, 342 828 euros. Et ce ne sont pas des carabistouilles. Alors que le mois précédent, en avril 2023, le coût de son voyage de 3 jours en Chine s’est monté à 1,8 million d’euros. Et on en passe.
Tout ça pour dire que de l’argent, il y en a dans les poches de l’Etat et dans celles du patronat.
Il faut bien avoir à l’esprit que Macron et Bruno Le Maire sont aux manettes de l’économie depuis 2017 et que la situation financière délicate dans laquelle nous nous trouvons leur échoit.
Le fait de ne pas avoir nommé de premier ministre douche les entreprises qui diffèrent leurs investissements. Elles n’embauchent plus et attendent que la situation leur soit plus favorable car les patrons font de la politique contrairement à ce qu’ils prétendent. En pointant des faillites d’entreprises en hausse, en indiquant que si l’emploi est pénalisé, le pouvoir d’achat le sera aussi etc. Les acteurs économiques, notamment les grandes entreprises, jouent sur la peur de l’instabilité économique. Message subliminal envoyé certainement à la gauche et qui servira d’argument à l’actuel locataire de l’Elysée pour repousser toute candidature du NFP au poste de premier ministre.
Aux dernières législatives, le RN s’est retrouvé bloqué et le basculement autoritaire n’a pas eu lieu. Quoique nous classons aujourd’hui Macron dans le camp des illibéraux avec une certaine dose d’autoritarisme. Mais tous les gueuletons du roi et de sa cour sont connus du plus grand nombre aujourd’hui. Ils participent, conjugués à d’autres facteurs, à la montée de l’extrême-droite. Cette dernière va s’attaquer aux médias et à la culture en prévision de son accession au pouvoir. Elle soutient déjà les violences policières dont elle espère pouvoir tirer parti ultérieurement. De nombreux acteurs politiques instrumentalisent des événements dramatiques pour accroître les tensions et fracturer l’opinion publique et la société. L’exemple anglais sur lequel nous reviendrons menace de faire tâche d’huile si nous n’y prenons garde. Il ne suffit pas de constater les résultats électoraux pour faire baisser les scores de l’extrême-droite. Les « résistances » via le processus électoral, auquel la plupart des anarchistes ne participe pas, peuvent se révéler tôt ou tard insuffisantes pour basculer dans un régime autoritaire. Nous sommes sur la mauvaise pente mais il n’est pas trop tard pour inverser la vapeur. Il va nous falloir étudier, lister et mettre en place toutes les résistances possibles afin de contrer cette extrême-droite démagogue (pléonasme).
Ty Wi (GLJD)