Après nous avoir sorti l’épouvantail Marine Le Pen, Macron a été élu pour éviter le pire…Ils ont voté et alors ? Contents les cheminots qui vont voir leur régime de retraite modifié, ce qui aura pour conséquence de rallonger des années au boulot tout en diminuant leur retraite à terme. Macron veut réinventer la SNCF et présente comme contrepartie d’alléger la dette du groupe qui avoisine les 44 milliards d’euros. En quoi, les cheminots sont-ils responsables des orientations et choix des dirigeants de la SNCF ? En rien, on leur propose donc un deal perdant-perdant.
Contents les personnels hospitaliers qui croulent sous le poids de la charge de travail qui s’alourdit de jour en jour sous couvert de rentabilité de l’hôpital. Combien de suicides de soignants faudra-t-il pour que le gouvernement prenne la mesure du désarroi du personnel ?
Contents les enseignants qui voient les effectifs des classes augmentés même si les CP à 12 en REP+, c’est une bonne idée. Et la fin des contrats aidés qui alourdit certaines tâches. Et ce fossé qui se creuse en faveur de l’école privée, laissant les plus pauvres à leurs difficultés dans leurs ghettos.
Contents, les contrats aidés hors Education Nationale qui sont supprimés derechef, laissant des milliers de personnes au chômage et des services à l’abandon.
Contents les retraités qui vont devoir cotiser plus via la CSG. Leur pouvoir d’achat va encore en prendre un coup. Et pourtant avec une retraite moyenne de 1300 euros, ce n’est pas la panacée. Et Macron souhaite encore les ponctionner, eux qui ont travaillé toute leur vie et ont créé les richesses d’aujourd’hui.
Contents, tous ceux et celles qui vont voir leur APL diminuée. Et que dire de l’hypocrisie qui consiste à demander aux propriétaires de baisser le montant des loyers…
Contentes, les associations qui voient leurs subventions contrat de ville et autres diminuer quand ce n’est pas supprimer.
Contents les communaux qui ont une charge de travail toujours plus lourde avec un effectif toujours moindre, victimes des dotations d’Etat en baisse drastique…
Contents les travailleurs, des ordonnances sur la loi travail du Président de la République.
A vrai dire, à part les patrons, on ne voit guère de gens réjouis des décisions prises au sommet de l’Etat.
Pour sortir de la logique patronale du tout profit pour eux-mêmes et leurs actionnaires, une mobilisation des gens d’en bas doit se construire à la base. Et ce ne sont pas les quelques députés communistes et de la France Insoumise qui feront plier le gouvernement. C’est la rue, le troisième tour social, loin des compromissions politiciennes et les petits arrangements politiciens. Tant qu’à l’extrême droite, elle sera encore absente des combats sociaux dans les manifestations, comme à l’accoutumée.
Alors, on démarre le douze septembre par un tour de chauffe et on continue après. Le troisième tour social, c’est dans les trois mois qui viennent. Après, il sera trop tard.
GLJD
