
STOP TARANIS – Non à l’exploration minière des sous-sols du pays de Redon !
Nous étions un bon millier de manifestants réunis à Redon pour dire non au projet d’exploration minière Taranis porté par Breizh ressources, ce samedi 14 juin 2025. Les habitants de la région disent clairement : «Cette mine on n’en veut pas» et « Ne minez pas nos terres ». Des enfants portent de petites pancartes : « Pas besoin de mine, j’ai mes crayons »… Breizh ressources souhaite explorer le sous-sol d’une zone de plus de 350 km2 dans une vingtaine de communes du pays de Redon. Le gouvernement devrait pourtant savoir depuis Plogoff qu’on n’impose rien en Bretagne sans qu’une contestation ne vienne faire contrepoids. C’est toute la population qui va se mobiliser et les gens du pays de Redon et des communes traversées par le canal de Nantes à Brest dans sa partie sous Malestroit commencent à remuer, ce qui n’est pas un bon signe pour les autorités. « Ni ici, ni ailleurs », ont clairement indiqué les manifestants.
Breizh ressources veut chercher des métaux dans les sous-sols bretons. Les habitants craignent des répercussions sur l’eau, l’air, la qualité de vie, les écosystèmes…
L’entreprise Breizh ressources qui est basée à Lorient a déposé trois dossiers d’exploration minière en Bretagne entre 2023 et 2024. Breizh ressources est une filiale de l’entreprise canadienne Aurania, immatriculée aux bermudes. Rien d’engageant pour les Bretons mais Breizh ressources veut connaître le potentiel géologique du sous-sol. Le projet d’exploration minière Taranis impactera quand même vingt communes proches de Redon.
L’entreprise Breizh ressources va rechercher de l’antimoine, de l’argent, du bismuth, du cobalt, du cuivre, du lithium, des terres rares, du tungstène, du cadmium et… de l’or.
Sous couvert de souveraineté nationale concernant les terres rares et de l’impact environnemental de leur importation de contrées lointaines, Breizh ressources joue les vertueux sur le plan éthique.
« Projet écocidaire », « Mines propres = sales mensonges », autant d’arguments égrenés au cours de la manifestation. Les manifestants ne sont pas dupes, c’est bien de profits, d’appât du gain dont il s’agit, de projet spéculateur qui risque de détruire la région.
La recherche puis l’exploitation minière, ça touche tout le monde.
Alors, pas de filouterie, pas de politicaillerie, tous et toutes unis pour stopper Taranis. Les libertaires ont toute leur place dans ce combat écologique.
Seize des vingt communes concernées par le projet Taranis ont voté des délibérations pour refuser les recherches minières dans leurs sous-sols. L’enquête publique se poursuit jusqu’au 18 juin…
L’heure est à la mobilisation générale. C’est toi qui vis ici, c’est toi qui décides.
La résistance avait payé en Centre Bretagne et la société australienne Variscan avait abandonné ses ambitions minières en 2017. Puisse ce précédent servir d’exemple.
Gwenn (56) Pour le Libertaire.
Des citoyens se mobilisent depuis plus d’un an, voilà l’argumentaire, l’historique et le déroulé de la situation.
« Le problème
Une consultation en vue d’accorder le permis dit « TARANIS » a été faite en catimini à l’été 2024 par le ministère de l’économie pour la société BREIZH RESSOURCE société détenue par KEITH BARRON du groupe minier canadien AURANIA.
Cela ouvrirait la voie à une très forte probabilité d’exploration minière d’une quarantaine de substances dans une zone de 360 km2 dans le Pays de Redon.
Ces dernières années dans 9 cas sur 10 quand il y a eu exploration minière il y a eu une ouverture d’une voire de plusieurs mines.
Parmi les minerais recherchés :
Antimoine, argent, bismuth, cobalt, cuivre, étain, germanium, indium, lithium, molybdène, niobium, or, tantale, titane, tungstène, platine, métaux de la mine du platine, plomb, rhénium, zinc, zirconium.
Les communes impactées :
Saint-Congard, Saint-Laurent-sur-Oust, Ruffiac, Tréal, Saint-Nicolas-du-Tertre, La Gacilly, Cournon, Les Fougerêts, Saint-Martin-sur-Oust, Sixt-sur-Aff, Saint-Just, Saint-Ganton, Langon, Sainte-Anne-sur-Vilaine, La-Chapelle-de-Brain, Renac, Sainte-Marie, Bains-sur-Oust, Massérac, Guémené-Penfao
On veut nous faire croire qu’une mine sur notre territoire permettrait de subvenir à nos besoins croissants en terres rares dans un contexte de développement durable (panneaux photovoltaïques, batteries pour voitures électriques…)
FAUX : Les gisements sont toujours plus profonds donc plus énergivores et gros consommateurs d’eau douce dans des territoires déjà régulièrement touchés par des restrictions d’eau.
L’extraction a aussi des répercussions désastreuses pour l’environnement (acides, cyanures, hydrocarbures) relâchés dans l’air, les rivières et les eaux souterraines.
Il faut compter 6,5 tonnes de roches extraites pour au grand max 5 grammes d’or, alors que des alternatives existent pour recycler nos déchets électroniques : 1 tonne de cartes électroniques contiennent 1 kg d’or !
On veut nous faire croire qu’il y aura des retombées économiques pour nos territoires alors que c’est toujours pour l’enrichissement des multinationales qui ne se soucient en rien de nos territoires et de l’environnement, si ce n’est de faire toujours plus de profits.
Des mines sur nos territoires sont synonymes de POLLUTION de DESTRUCTION DE NOS PAYSAGES et D’EXPROPRIATION.
Opposez-vous dès maintenant en signant cette pétition. Stop Taranis: Ni mines ici, ni ailleurs !
Stop Taranis
L’EXPLORATION MINIÈRE NI ICI, NI AILLEURS !
Contexte d’une politique au service de l’industrie
Un processus de relance de l’activité minière en métropole est engagé par le gouvernement français depuis plusieurs années. Il passe notamment une réforme du code minier, texte qui préside au cadre légal de l’industrie minière.
En 2015 a été signé un contrat avec de gros industriels privés engageant la France à faciliter l’accès aux ressources minières pour ces entreprises.
Au programme :
• simplification et allègement des procédures
• dérogations passant outre la préservation des espèces protégées
• travail à l’acceptation sociétale des mines
Ainsi, alors même, qu’ils privatisent les ressources non renouvelables du sous-sol en multipliant les concessions accordées à de grands groupes miniers, satisfaisant aux besoins de grands groupes industriels (automobile, énergie, etc.), les gouvernements français, même européens, sèment la confusion en tentant de faire passer l’exploitation minière pour une activité d’intérêt général.
Ils brandissent pour cela le même scénario de développement économique qui nous a conduit à la situation climatique actuelle, mais repeint en vert :
Croissance exponentielle- Surenchère de numérique
Extractivisme- Obsolescence programmée
Superposition énergétique masquée sous une apparence de transition énergétique
Normes de production des objets n’intégrant pas les impératifs du recyclage (batterie des voitures électriques non recyclables…)
La mise en œuvre de ce scénario usurpé de transition énergétique impliquerait d’extraire dans les 30 ans à venir autant de métaux qu’on en a extrait depuis le début de l’histoire humaine ! Et ceci en ayant recours à l’activité industrielle la plus polluante qui soit, consommatrice en eau et en énergies fossiles, et dont on ne sait pas gérer les impacts ?
D’autres voies plus vertueuses sont possibles !
Recyclage et économies circulaires
Une tonne de cartes électronique peut fournir au max 1 kg d’or, contre 5 g pour 1 tonne de minerai !
Sobriété énergétique
Prévention des addictions aux écrans et aux informations, culture du LOW-TECH, voyages sans avion…
Conception durable des objets
Nouveaux matériaux en fibre organique, lutte contre l’obsolescence, fairphone, objets intégralement recyclables…
Un désastre pour l’environnement
On pourrait s’imaginer qu’il suffirait de laisser les entreprises faire leurs petits trous de gruyère, prendre leurs métaux et leurs terres rares, puis récupérer ensuite les terres pour les remettre en forêt ou en culture, sauf que les pratiques de mines sont destructrices et polluantes, elles provoquent des phénomènes que les humains sont incapables de maîtriser ! Pour preuve, entre autres, le récent constat acté par les pouvoirs publics (geoderis) sur l’actuelle toxicité des déchets miniers des anciennes mines d’argent du Huelgoat (29) fermées en 1869.
D’autant plus que les gisements superficiels à forte concentration en minéraux sont à présent consommés. Il faut donc creuser de plus en plus profond, et utiliser des techniques d’extraction chimique de plus en plus violentes pour extraire des minéraux présents en quantités infimes dans la roche. Ces produits (acides, cyanures, hydrocarbures, mercure,..) ainsi que la mise à l’air libre de grandes quantités de roches jusque-là inertes, contaminent l’air, les rivières et les eaux souterraines.
Pendant et après l’exploitation minière :
• la biodiversité est profondément malmenée
• la santé de la population en péril sur toute la continuité du bassin versant, et au-delà
• la valeur des terrains réduite à peau de chagrin
Canada, Nouvelle-Calédonie, Niger, Mongolie… l’histoire l’a prouvé et l’actualité le prouve encore : l’extraction minière sacrifie un territoire, sa flore, sa faune et sa population, pour les profits d’industriels peu scrupuleux, qui après avoir tout ravagé repartiront s’enrichir à un autre endroit.
Et ce n’est pas en les laissant faire ici, qu’ils arrêteront de le faire ailleurs !
Pour la santé des habitants, de la faune, de la flore, il est impératif de bloquer les projets de PER, car encore aujourd’hui :
Il n’y a pas de mine propre ni d’après mine heureux !!
Présentation du collectif
Le collectif Stop Taranis est né de l’inquiétude des habitant.e.s des communes concernées par le PERM Taranis.
Il regroupe plusieurs habitant.e.s qui sont soucieux d’informer la population et de sensibiliser les élu.e.s locaux en organisant du tractage, des réunions d’information, des évènements et des outils de communication.
Différentes ressources sur le sujet :