Solidarité, entraide et partage sont la base du contre-pouvoir.

Electricité associative au moulin d’Angreviers

On oublie souvent de mentionner les expériences qui représentent des alternatives. Dont acte et quelques mots ici pour valoriser l’énergie produite à Gorges avec un moulin qui borde la Sèvre nantaise.

Après avoir été utilisée il y a un siècle par les manufactures, la force hydraulique a de nouveau repris du service. Aujourd’hui, des moulins comme celui d’Angreviers, fournissent une électricité locale et décarbonée.

C’est l’unique fournisseur d’électricité à but non lucratif en France ! Près de Clisson, l’association Énergie de Nantes fait fonctionner une turbine hydro-électrique dans une usine du XIXe siècle.

Au lieu-dit Angreviers , la production d’électricité est surtout l’œuvre d’un projet associatif. « En autogestion et sans aucune logique de profit », assure fièrement Elodie Lancar, une bénévole à l’origine de ce projet. D’où une répartition et une rotation des tâches par exemple des cycles de permanences d’entretien pour assurer le bon fonctionnement de la turbine.

Certes l’initiative est restreinte puisque l’énergie de la rivière est convertie en énergie électrique, qui ne peut couvrir que les besoins de 40 à 60 foyers. Mais c’est déjà pas si mal d’autant que d’autres moulins peuvent être réhabilités.

L’association fonctionne avec une centaine de bénévoles et une quinzaine de membres actifs. Il faut nettoyer les grilles ainsi que le débit pour la production d’électricité.

L’expérience a vocation à être étendue et il se pourrait qu’essaiment partout en France des petites centrales hydrauliques, locales et autogérées. Et la France n’est pas en manque de cours d’eau ni de moulins à restaurer.

La Mouette, magasin autogéré au Havre

NOTRE PROPOSITION

L’ouverture d’un MAGASIN COOPERATIF BIO, co-créé et co-géré par ses membres expérimentant ainsi une forme d’organisation originale et horizontale qui rend ACCESSIBLE ces produits au plus grand nombre, le magasin coopératif embrasse ainsi une dimension sociale et environnementale forte.

DANS QUEL BUT ?

Grâce à son fonctionnement participatif chaque coopérateur peut bénéficier d’un large panel de produits biologiques et/ou locaux inscrits dans une démarche éco-responsable et à moindre coût (marges minimum & produits de première nécessité à 0% de marge) car la coopérative est à but non lucratif.​

COMMENT ?

​Le magasin est ainsi auto-géré par ses membres qui travaillent 3h/mois à la logistique du lieu (caisse, commande, mise en rayon…). Le Magasin devient un lieu qui appartient à tous ses membres, vecteur de lien social fort, favorisant la mixité sociale et inter-générationnelle où le coût et la qualité des produits proposés facilitent le « mieux-vivre » et limitent notre impact écologique.​

PARTICIPATION

Les membres peuvent s’exercer à la gestion du magasin dans les différentes commissions ad-hoc et au cercle de gouvernance qui administre la coopérative.

FINALITE

Un autre mode de consommation mais aussi un laboratoire de la vie sociale et de l’économie solidaire et sociale.

Aujourd’hui, 400 coopérateurs participent à l’aventure de La Mouette.

Voilà deux nouveaux exemples d’alternative, mis en place par des groupes de personnes qui ne se connaissaient pas forcément à l’origine, et situés dans des zones géographiques différentes et qui fonctionnent dans le temps. Nous avons relaté différentes alternatives dans nos colonnes au-delà de Notre-Dame des Landes et nous reviendrons sur le sujet dans les mois à venir. Pour nous, chaque alternative, chaque lutte est le moment de se former aujourd’hui pour s’auto-administrer dans le présent et autogérer à plus grande échelle dans le futur. En réalité, ce sont de véritables contre-pouvoirs qui s’instaurent dans le temps ; les participants à de telles alternatives s’inscrivent dans cette volonté des citoyens de prendre leurs affaires en main. Solidarité, entraide et partage sont la base du contre-pouvoir. Agir afin de mettre en place des structures parallèles aux structures traditionnelles légales.

Sur le terrain économique, des coopératives de production et de consommation peuvent ainsi court-circuiter le marché. Quand les expériences alternatives se généraliseront, il sera temps de se fédérer en dehors de l’Etat et du Capital. Les contre-pouvoirs ne sont pas hors la société capitaliste et demandent de la pugnacité et de la patience. Quand plusieurs personnes font le même rêve, nous ne sommes plus dans l’utopie mais dans la réalité.

Patoche (GLJD)