Solidarité avec le Rojava contre les islamistes

Nous ne pouvons que nous réjouir de la chute de Bachar al-Assad, l’assassin et le tortionnaire du peuple, en Syrie. Pour autant, les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis. Les médias ont beau nous présenté le nouveau pouvoir à Damas comme étant des islamistes modérés, pour nous autres libertaires, un islamiste reste un islamiste et la première des choses pour qu’un peuple soit libre, c’est de se débarrasser des religieux quels qu’ils soient. On a vu les talibans se présenter comme plus ouverts juste après le départ des Américains et aujourd’hui, les femmes n’ont plus aucun droit. Toute religion est liberticide et nous verrons à terme les factions islamistes de Damas s’entre déchirer pour obtenir le pouvoir. En Afghanistan, les talibans ne sont plus à l’abri d’attentats de plus extrémistes qu’eux. Il en sera de même en Syrie à moins que les révolutionnaires syriens ne se débarrassent des islamistes, surtout ceux qui servent la cause d’Erdogan et de l’Etat islamique. Notre camp est tout choisi, c’est celui du Rojava. Malheureusement, les drones et avions turcs bombardent cette région kurde administrée par les FDS. Nous sommes inquiets car la Turquie et ses supplétifs de l’ANS préparent une offensive sur la ville de Kobané. L’ANS, armée par Ankarra, s’apprête à passer à l’offensive. Le nouveau pouvoir islamiste de Damas a déclaré de même qu’il n’y aura pas d’entités fédérales, et que la région que contrôlent actuellement les FDS sera intégrée à la nouvelle administration du pays. En clair, si un cessez-le feu n’arrive pas dans les meilleurs délais, les Kurdes seront pris en étau et se feront massacrer. Sans compter le risque de libération des djihadistes incarcérés au Rojava qui pourraient s’enfuir et renforcer les groupes paramilitaires islamistes voire revenir en Europe commettre d’autres attentats au nom d’Allah et de leur prophète.

Le 19 décembre dernier, des milliers de Kurdes syriens ont manifesté à Qamishli dans le nord-est de la Syrie, en soutien aux FDS. Les Kurdes veulent vivre en paix et obtenir des droits dans la nouvelle Constitution qui devrait voir le jour bientôt. Les FDS appellent les habitants de Kobané à résister les armes à la main contre les forces islamiques à la solde d’Erdogan. C’est l’autonomie du Rojava qui est en jeu et un modèle de société qui ne peut que déplaire aux islamistes.

Les anarchistes ne changent pas !

« Ils veulent Dieu et ils veulent l’humanité. Ils s’obstinent à mettre ensemble deux termes qui, une fois séparés, ne peuvent plus se rencontrer que pour s’entre-détruire. Ils disent d’une seule haleine : Dieu et la liberté de l’homme, Dieu et la dignité, la justice, l’égalité, la fraternité, la prospérité des hommes, sans se soucier de la logique fatale, en vertu de laquelle, si Dieu existe, il est nécessairement le maître éternel, suprême, absolu et, si ce maître existe, l’homme est esclave ; or, s’il est esclave, il n’y a ni justice, ni égalité, ni fraternité, ni prospérités possibles. Ils auront beau, contrairement au bon sens et à toutes les expériences de l’histoire, se représenter leur Dieu animé de plus tendre amour pour la liberté humaine : un maître, quoiqu’il fasse et quelque libéral qu’il veuille se montrer, n’en reste pas moins toujours un maître.

Son existence implique nécessairement l’esclavage de tout ce qui se trouve au-dessous de lui. Donc, si Dieu existait, il n’y aurait pour lui qu’un seul moyen de servir la liberté humaine : ce serait de cesser d’exister.

Amoureux et jaloux de la liberté humaine et la considérant comme la condition absolue de tout ce que nous adorons et respectons dans l’humanité, je retourne la phrase de Voltaire, et je dis que, si Dieu existait, il faudrait l’abolir.

Bakounine (1871)

Solidarité avec les antifascistes

Aucun militant antifasciste ne doit être extradé en Hongrie suite aux échauffourées s’étant déroulées le 11 février 2023, jour où les néonazis paradent traditionnellement à Budapest pour célébrer la mémoire des SS et collabos locaux. Ce 11 février, c’est ce que les fascistes appellent le « Jour de l’honneur ». Les antifascistes et notamment les anarchistes ont raison de manifester contre les néonazis. On voit bien de quel côté se situe Orban, proche de Poutine, qui d’une part laisse les néonazis manifester en ville et d’autre part lance des mandats d’arrêts européens contre leurs opposants. Il en fut ainsi d’Ilaria Salis, enseignante italienne, emprisonnée dans les geôles de Budapest mais libérée depuis. La justice italienne a refusé l’extradition de notre jeune compagnon Gabriele Marchesi. Budapest a aussi demandé à la France l’extradition de l’antifasciste albanais Rehino Abazaj dit Gino : réponse le 15 janvier 2025. Cet antifasciste risque 16 années de prison s’il est extradé. Nous devons nous opposer à cette extradition. Il serait curieux que la France extrade un antifa alors que  l’Italie de Méloni a refusé de le faire pour l’anarchiste Marchesi.

Toute l’Europe doit refuser d’extrader les antifascistes qui affrontent les néonazis. Les européens, ont-ils la mémoire si courte qu’ils ne se souviennent des atrocités commises par les nazis ?