Pistes et points de vue pour une organisation anarchiste de la société
Le système capitaliste engendre des crises économiques et écologiques récurrentes qu’il a bien du mal à juguler aujourd’hui, et qui pourraient lui être fatales à terme. Il est basé sur l’accaparement des richesses par une minorité dirigeante de profiteurs, et l’Etat. Il est de même fondé sur la propriété privée des moyens de production, de distribution et d’échange, et sur la recherche du profit maximum. Il favorise le diviser pour mieux régner, entend monter les travailleurs les uns contre les autres : c’est un adepte de la domination, de l’oppression et du pouvoir, qui est maudit par nature. Il fracture les sociétés, détruit les êtres vivants et ponctionne les ressources de la planète jusqu’à la dernière goutte.
L’Etat protecteur est une fiction ne serait-ce qu’au regard de la crise écologique. Il possède une organisation pyramidale et bureaucratique qui ne respecte pratiquement pas ses obligations ne serait-ce qu’en matière de transition écologique. Dans les faits, sa finalité est productiviste et croissantiste avec toutes les conséquences que cela induit au niveau des émissions de CO2 par exemple.
L’Etat conduit de fait à une dépersonnalisation des individus qui perdent leurs capacités d’initiative et leur autonomie. Les luttes écologiques sont devenues centrales pour les militants libertaires mais en opposition avec les technocrates qui ripolinent et verdissent les actions du capitalisme vert via l’Etat toujours en capacité de récupérer les initiatives qui lui font de l’ombre. Les anarchistes ne recherchent pas la conquête du pouvoir mais se conçoivent comme un contre-pouvoir en attendant l’établissement d’une société libertaire. La logique de construction d’une telle société nécessite une rupture.