Pour la semaine de 30 heures

Alors que des millions de travailleurs et de jeunes se trouvent dans l’impossibilité d’accéder au travail ou sont contraints de travailler à temps partiel, avec des ressources financières insuffisantes pour vivre dans des conditions décentes, il existe des entreprises qui obligent des millions de travailleurs à travailler jusqu’au burn out, avec à la clef, suicides et accidents du travail.

En attendant la Révolution qui demeure notre objectif, nous voulons à court terme une nouvelle manière d’organiser le travail et donc d’organiser notre vie, qui met comme élément central le fait que « nous travaillons pour vivre et nous ne vivons pas pour travailler ». Pour cette raison, nous considérons que la réduction de la journée de travail à 30 heures par semaine est nécessaire et possible. Compte tenu des marges et dividendes des grandes entreprises, il est tout à fait possible d’appliquer cette mesure sans perte de salaire pour les travailleurs.

Les prix de l’alimentaire continuent de monter, les prix de l’énergie grimpent en flèche, le prix des mutuelles augmentent de même etc. Sans compter que le gouvernement Macron s’en prend aux chômeurs et aux plus pauvres. Donc pas question de diminuer nos salaires ni les indemnités chômage.

Nous souhaitons en même temps, l’amélioration de la qualité de la vie,  la redistribution des richesses, le partage du temps de travail, la réduction des inégalités de genre, la lutte contre le réchauffement climatique etc.

Un débat pour savoir si le type de réduction du temps de travail de 4 jours/28 heures ou 30 heures par semaine réparties selon les contraintes familiales ou autres des travailleurs est une revendication que nous considérons comme la plus appropriée.

Ainsi, les travailleurs doivent mettre au centre des débats de la classe ouvrière la réduction de la journée de travail sans réduction de salaire à chaque négociation, manifestation ou grève. Il nous faut accentuer la pression sur le patronat et l’Etat afin que tout cela fasse partie de nos réalités le plus tôt possible.

La réduction du temps de travail doit jouer un rôle important dans la création d’emplois à moyen et long terme, répondant ainsi à notre principe selon le «  travailler moins pour travailler tous ». Et on pourrait ajouter autrement et pour un travail d’utilité sociale.

L’emploi ainsi généré devra être permanent et de qualité, accompagné d’autres mesures visant à éradiquer la précarité.

La réduction du temps de travail s’accompagnera d’un système d’horaires plus rationnel permettant une augmentation du temps libre.

La revendication d’une réduction du temps de travail reprend et priorise une revendication historique du mouvement ouvrier. La CGT-SR ainsi que l’Union des Syndicats du Havre (autonome) revendiquaient déjà la semaine de 32 heures dans l’entre-deux guerres.

D’un point de vue féministe et sur le plan de la santé, cette mesure serait importante pour la coresponsabilité dans les soins et l’éradication du machisme de nos vies.

Réduire le temps de travail nous aiderait à faire face aux futurs scénarios de décroissance, allégeant ainsi notre pression sur la planète.

Cette revendication n’a de sens que sans baisse des salaires, sans quoi on aggraverait encore davantage les pratiques d’exploitation en faisant le jeu de l’extrême-droite.

Ty Wi (GLJD)