Plus con que Trump, tu meurs!

A chaque jour, son lot de conneries. Un « nettoyage » à Gaza suivie de la création d’une riviera au profit d’agents immobiliers. Du business sur le dos de la misère et de crimes à grande échelle. Un appel aux Afrikaners pour les accepter aux Etats-Unis sous couvert de discrimination raciale. C’est vrai que les Afrikaners vont laisser leurs vignobles, leurs terres agricoles et leurs villas en bord de mer pour se réfugier aux USA…

L’Ukraine qui pourrait un jour devenir russe. L’Arabie Saoudite qui pourrait accueillir des Palestiniens dans le désert parce qu’il y a de la place.

Et au lendemain de son élection, un Trump qui voulait s’accaparer le Groenland, Panama, le Canada…et les terres rares en Ukraine parce que ce pays devrait 500 milliards aux Etats-Unis. C’est un néo-impérialiste. Aussitôt élu, il a gracié les émeutiers du Capitole. Il a demandé à se retirer de l’Organisation Mondiale de la Santé. Il a annoncé la sortie des USA de l’accord de Paris sur le climat. Il méprise l’écologie. Il a imposé des sanctions contre les magistrats de la Cour pénale internationale etc. Et l’offensive de son bras droit, Musk, contre l’Etat fédéral, qui va mettre en danger des milliers de vie à l’étranger.

La parole américaine se dévalue et s’abîme à chaque saillie de Trump. Il nous rappelle la sinistre époque du Mac Carthysme des années cinquante. Mais tout le monde le savait, y compris les électeurs américains qui ont porté au pouvoir un démagogue doublé d’un sinistre crétin. Il est dans la continuité de son premier mandat. Il ne pense qu’à humilier ses partenaires économiques pensant que ces derniers vivent au crochet de l’oncle Sam. Sa politique des boucs émissaires risquent d’entraîner un nouveau désordre mondial. En voulant réduire les dépenses d’aide à l’internationale, c’est en réalité la mise au pas des personnels en place qui s’annonce. Les critères idéologiques du couple Trump-Musk sont des critères d’extrême-droite. Les salariés encore en poste se révoltent contre les inepties de Trump mais de nombreux autres se taisent par peur des représailles. Le désastre à venir est certainement sous-estimé.

Pendant ce temps, l’extrême-droite européenne jubile et se met dans les chaussons de leur gourou. Pas trop pour Marine Le Pen mais un peu quand même, sur un fil, en fine équilibriste. Reconquête montera au créneau pour la remigration avec toutes les sectes d’extrême-droite à sa suite, laissant les thèmes régaliens à la cheffe du R.N.

La gauche électoraliste et incantatoire prétend revenir au peuple pour juguler la montée de l’extrême-droite comme si une bonne partie des électeurs du R.N. ne venait pas du peuple.

Quand des voitures crament dans une rue, sur un parking ; quand des usines ferment et licencient à tour de bras ; quand une maternité ferme ; quand les services publics disparaissent en milieu rural; quand des classes sont supprimées après avoir fait fonctionné la règle à calcul ; quand les enfants de pauvres sont relégués dans des ghettos scolaires ; quand le pouvoir d’achat fait grise mise et que les fins de mois arrivent le 16 ; quand l’identité prime sur la lutte de classe ; quand la lutte contre les discriminations est laissée de côté ; quand le triomphe du populisme submerge le monde ; quand le déclassement et la précarité gangrènent les classes ouvrières ; quand les immigrés sont les boucs émissaires tout trouvés à la crise du capitalisme ; quand les politiciens méprisent les travailleurs et les prennent pour des imbéciles ; quand Le Pen se fait appeler Marine tout comme Méloni se fait appeler Georgia en Italie ; quand 74% des Français pensent que les élus sont corrompus ; quand les gens sont las et n’entrevoient aucune alternative et qu’il faut bien essayer autre chose…Quand tout cela est réuni, la venue de l’extrême-droite n’est plus une abstraction mais une réalité qui se met en place façon puzzle.

Les libertaires en s’alliant à d’autres, ont tout intérêt à mener des campagnes unitaires pour lutter contre l’extrême-droite. Les participants au refus du SNU pourraient, en mettant en commun quelques moyens financiers et militants, participer à contrer cette montée inquiétante du populisme. Car l’extrême-droite, c’est la poussée militariste et guerrière. A condition bien sûr que toute construction antifasciste ne soit pas un marchepied pour les partis politiques qui ne pensent qu’aux joutes électorales qui représentent au final une manne financière conséquente pour les ambitions de quelques-uns.

Ty Wi (GLJD)