Alors qu’il ponctionne 10 milliards dans les secteurs de l’Education, la justice, l’écologie…Alors qu’il veut encore économiser 20 milliards en 2025 en ciblant les retraités et les chômeurs…les chiffres du CAC 40 de l’année 2023 viennent d’être diffusés. Pauvre Bruno Le Maire !
En effet l’indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, a passé les 8000 points, jeudi 7 mars 2024. Un record. Que de profits pour TotalEnergies, Renault, Véolia, Stellantis…Que de marges pour Renault et Hermès ainsi que l’Oréal. Tant qu’aux carnets de commandes de Schneider et Thales, ils se portent à merveilles. Alors que les profits sont élevés, le gouvernement va demander aux plus démunis de se serrer la ceinture. C’est vrai que la retraite moyenne d’un Français est aux alentours de 1480 euros : une fortune ! C’est quand même énorme par rapport aux 67,8 milliards qui seront distribués en 2024 aux actionnaires des principaux groupes français. Sans compter les 30 milliards de rachats d’action, vous savez les profiteurs qui rachètent leurs propres actions pour spéculer et se faire un maximum d’argent, tout en ne faisant rien que suivre les cours…C’est l’inflation qui a soutenu les niveaux de profits alors que les salaires des travailleurs, ceux de la première et de la deuxième ligne, n’ont pas suivi, ce qui a conduit à une perte de pouvoir d’achat.
Thales profite à plein du réarmement. Les affaires sont les affaires. Et quand les volumes diminuent légèrement, qu’on se rassure, les prix augmentent et les profits aussi. Et puis, quand on veut encore faire davantage de fric, on fait comme Thales, on fait des plans d’adaptation…pour revoir à la baisse ses effectifs. Le tout-bagnoles fonctionne même si les restructurations chez les sous-traitants automobiles vont bon train.
Le patronat pleureur indique qu’il engrange des bénéfices pour mieux préparer l’avenir. Comme si ce n’était pas le cas depuis que le monde est monde.
Les banques comme BNP Paribas ont fait de même des profits. Pour BNP Paribas, c’est 11 milliards, soit une hausse de 11,4% par rapport à 2022. Et AXA a engrangé un peu plus de 7 milliards, soit une augmentation de 42% par rapport à 2022.
Le petit peuple des entreprises du CAC se porte comme un charme : 153,6 milliards en 2023.
La populace française va nettement moins bien. Et tant qu’elle se laissera plumer sans rien dire, les patrons des grands groupes français tireront sur la corde tant qu’ils le pourront. Le ruissellement macroniste se fait attendre, surtout pour les gogos qui y avaient cru.
Les NAO déçoivent dans les entreprises, les syndicats réclamant plutôt des hausses de salaire de base qui entrent dans le calcul de la retraite…Retraite qui inquiète de plus en plus les jeunes, à juste raison. Mais pour l’instant, le patronat, toujours à la recherche d’objectifs financiers, n’en a rien à fiche des salariés tant qu’il peut les essorer et les presser jusqu’à la lie.
La Révolution reste à faire ; celle qui nécessite une égalité économique et sociale dans la liberté.
Micka (GLJD)