Le cadmium, scandale sanitaire, bombe sanitaire…les médecins n’ont pas de mots assez durs pour mettre en garde contre les dangers de ce métal lourd. Ni pesticide, ni polluant éternel, le cadmium  s’accumule dans l’organisme humain via notre alimentation, notamment les pâtes, le pain, les pommes de terre, voire certains légumes. Bref notre consommation alimentaire est grandement impactée par ce fléau que l’on retrouve dans les céréales, notamment dans le blé : biscuits sucrés et salés, barres céréalières ; mais on en trouve aussi dans le cacao. Et mauvaise nouvelle pour ceux et celles qui aiment les crustacés et les huîtres, ce sont les plus contaminés au cadmium. Ce dernier est  un métal cancérigène, reprotoxique et potentiellement mutagène, dont les niveaux sont particulièrement élevés dans notre pays ; la contamination des jeunes français (6-10 ans) est cinq fois plus élevée qu’aux Etats-Unis pour la même tranche d’âge et six fois plus que pour les jeunes allemands.

Pourquoi cette contamination à grande échelle ? Parce que le cadmium est présent dans les engrais phosphatés que les agriculteurs utilisent. Il s’accumule dans les sols et contaminent les cultures notamment de blé et de pommes de terre. On est ainsi entré dans un problème de santé publique qui touche quasiment tous les Français. Le cadmium se fixe sur les os et s’accumule dans les reins et le foie d’où des problèmes d’ostéoporose et de cancers : reins, poumons, prostate, sein etc.

 La contamination des Français, en particulier des enfants, a atteint un niveau d’autant plus préoccupant qu’un lien est soupçonné avec l’explosion des cancers du pancréas. Ces derniers représenteront le deuxième cas le plus mortel des cancers en 2030-2024.

L’imprégnation des Français au cadmium a doublé en dix ans. Les études scientifiques nous conduisent à affirmer que la contamination au cadmium est principalement due à l’épandage d’engrais phosphatés en provenance du Maroc dont les mines de phosphate possèdent des roches qui ont des teneurs en cadmium très élevées ;  Ces phosphates s’avèrent nettement  plus riches en cadmium, par rapport à des phosphates issus d’autres régions du globe. Le Maroc étant le principal fournisseur de la France, ceci explique pourquoi l’Hexagone s’avère plus contaminé que ses voisins européens.

L’agriculture française est la première consommatrice d’engrais en Europe. Et les lobbys des fertilisants font pression sur le gouvernement pour éviter de limiter les teneurs de cadmium dans les engrais. En clair, le cadmium empoisonne l’alimentation des Français et le gouvernement tergiverse. L’heure devrait plutôt être à la réduction d’engrais chimiques et à la dépollution de notre environnement. Il faut dire à voix haute que cette pollution a et aura un coût exorbitant sur le plan sanitaire et humain. Pourtant il semble que les considérations économiques priment sur notre santé comme à l’accoutumée.

En attendant, on constate que les aliments biologiques présentent en moyenne 48% de cadmium en moins que les aliments provenant de l’agriculture conventionnelle. Dont acte ; il faut favoriser le Bio pour diminuer les risques et exiger que les cantines scolaires s’approvisionnent sur le marché bio afin que les enfants soient le moins possible exposés au cadmium, cette nouvelle plaie sanitaire.

Ce sont les médecins libéraux qui ont sonné l’alerte. À l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, le 5 juin dernier ; les Unions régionales des médecins libéraux ont publié une lettre ouverte, dans laquelle ils rappellent les dangers du cadmium, et surtout l’ampleur de notre contamination. Ils exhortent les pouvoirs publics à imposer une teneur maximale en cadmium dans les engrais phosphatés afin de réduire la contamination des sols agricoles.

Avec l’âge la présence de cadmium augmente et celle-ci est essentiellement due à l’alimentation. La contamination par le cadmium vient s’ajouter à celle des pesticides et des polluants éternels. Il faudra noter les noms des ministres qui font le jeu des lobbys des fertilisants ainsi que les noms des députés qui voteront pour la loi Duplomb le 30 juin prochain. Comme cela, nous aurons le nom de ceux et celles qui permettent « démocratiquement » l’empoisonnement de la population et il faudra les afficher.

Micka (GLJD)

PS : Toutes et tous unis pour défendre notre santé et notre planète.