Chaque nation ne songe à entrer ou rester dans l’Europe que pour y faire régner sa loi et défendre ses intérêts, et y soumettre les autres pays dits coopérants. A part la Grande-Bretagne qui a brexité, à regret paraît-il… A l’intérieur de chaque nation, les divers partis qui y sévissent et prétendent les représenter sont en lutte perpétuelle et non dissimulée, n’ayant de commun que leur soif de profits, la multiplication de leurs scandales et leur opposition à tout ce qui peut avoir un caractère social.
Mais il y a mieux, au sein même de ces partis, de ces dénominations de gauche, de centre, de droite et des extrêmes , c’est la lutte ouverte entre les appétits de jeunes et de vieux loups, dont les dents sont si longues et qui se disputent âprement les candidatures.
Donc, lutte entre les pays « alliés », lutte entre les partis qui les composent, luttes entre les ambitions à l’intérieur même de ces partis. Est-ce cela l’Europe unie ?
De toutes les dérisions dont l’alternative des pouvoirs nous a abreuvés, celle-là est incontestablement la meilleure : jamais on n’avait poussé si avant l’art de se payer la tête du citoyen, de le tromper, de le berner, de le gruger, sans même y mettre les formes.
A bien y réfléchir, qu’ont à y gagner les travailleurs, les retraités, les étudiants, les smicards, et les chômeurs ? Rien ! Le vote pour les européennes leur apportera que dalle.
Les gouvernements alliés, acoquinés, entrustés, n’auront pour pallier leurs contradictions que la solution de se mettre d’accord sur le dos du populo, d’aligner ses salaires et ses retraites sur le moins disant. De diminuer voire de supprimer les maigres avantages que le peuple a pu acquérir. Par contre, ils se mettront d’accord pour fonder les privilèges des politiciens, des financiers, des truands de haut-vol, auteurs d’exactions les plus scandaleuses, sur celles les plus assurées d’impunité et les plus rémunératrices.
Par ces temps de tambours guerriers, nous tenons à préciser que les conflits n’ont été, non de peuple à peuple, de nation à nation, mais dans la guerre internationale et sociale entre populations et gouvernements.
Cette Europe, organisée, peaufinée par les pouvoirs et les exploiteurs, ne saurait l’être que contre les exploités et les esclaves du système industriel. Victoire de plus de l’internationale des gouvernants face à la mésentente des peuples.
M.L.