
Le monde se délite
Avec le crétin Trump, on pensait s’amuser à ses dépens pour ses sorties incongrues et les âneries qu’il est capable de dire à la mitraillette au quotidien. Ne l’avait-on entendu dire lors de son précédent mandat qu’il suffisait de nettoyer les plages à l’eau de javel pour lutter contre le Covid, qu’il suffisait de pomper l’eau de la Seine pour lutter contre l’incendie de Notre-Dame de Paris etc. Mais force est de constater que le bouffon ne nous fait plus rire. Et les Américains commencent à percevoir que le gros orange comme ils l’appellent, met en place son programme avec sa petite bande de milliardaires bien que ces derniers sentent déjà le vent du boulet, les patrons de la Tech en première ligne. Les barrières douanières mises puis retirées au gré de la Bourse ont fait chuter les cours des actions notamment des géants du numérique : Perte de 97 milliards d’euros pour Musk depuis le premier janvier, perte de 28 milliards pour Jeff Bezos, 700 millions pour Zuckerberg et 25 milliards pour Larry Page et Sergey Brin. Cheh ! Bien fait pour leur gueule ! C’est le retour de manivelle. Et puissent les cours de ces courtisans encore dévisser.
Les chantres du MAGA n’ont fait que flouer les électeurs trumpistes. Ces derniers ont voté contre leurs intérêts tout comme les électeurs ouvriers du RN votent contre les leurs. Trump vilipende les syndicats et paradoxalement des millions de syndiqués ont voté pour lui. Les retraités ont voté pour un président qui va réduire les retraites tout en augmentant les prix des médicaments et de certains produits alimentaires. Des œufs par exemple qu’on peine aujourd’hui à trouver aux USA. Encore un parallèle que l’on peut effectuer avec la France quand on voit les gouvernements successifs s’en prendre aux personnes âgées, les pointer du doigt et les désigner comme boucs émissaires du déficit français.
En lançant sa guerre commerciale à volte- face, Trump déstabilise l’économie mondiale et ce sont les petites gens qui paieront le prix fort car les amis de Trump sortiront plus riches des effets de Bourse dont ils connaissent les ficelles. Et l’on ne parle pas des coupes sombres, chez les fonctionnaires fédéraux, d’Elon Musk qui est un inculte sur les plans littéraire et historique. En renvoyant 6000 vétérans infirmes, il s’aliène l’opinion publique et c’est tant mieux. Pourvu que cela rejaillisse sur Trump, Vance et autres fascistes.
Peut-être qu’un sursaut viendra du peuple américain en dépit de la peur qui monte. Peut-être que les juges arriveront à bloquer les décrets anticonstitutionnels. Peut-être que les avocats feront leur boulot en défendant ceux qui sont attaqués par les néofascistes et les oligarques technocrates; ça fait quand même beaucoup de peut-être. Et il ne faut pas croire que tous les fascistes sont des incultes ; Goebbels avait un doctorat en philosophie et c’était un pro de la propagande nazie. Les fascistes new-look américains forment une coalition de trumpistes qu’on appellerait en France les beaufs et d’une élite sans empathie qui ne pense qu’à faire du fric et à imposer un discours autoritaire.
Un constat s’impose, c’est que la démocratie se saborde elle-même ; c’en est fini de la liberté, des droits humains etc. ou du moins ce que revendiquait cette démocratie. Un peu comme la devise républicaine française avec : liberté, égalité, fraternité. Mais les anarchistes le disent depuis Bakounine: peut-on être libre quand on est pauvre, peut-on être égaux si nous n’avons pas l’égalité économique et sociale, peut-on être fraternel quand on subit le racisme, l’homophobie, l’exclusion sociale, l’évitement scolaire, quand la classe des riches opprime celle des pauvres, etc.
Les libertaires sont des amoureux de la vie et de la liberté. Ce sont des amants passionnés de la culture de soi-même et à ce titre ils n’ont aucunement l’envie d’être humiliés et méprisés par qui que ce soit. Le pouvoir est maudit et nous connaissons la valeur de la liberté pour laquelle nous nous battons depuis un siècle et demi. Un compagnon a d’ailleurs écrit « Révolution anarchiste » et dans ce livre, il y est beaucoup question de liberté et ce dès les débuts de l’anarchisme.
Ty Wi (GLJD).