D’un point de vue libertaire, la démocratie est une forme de tyrannie car elle usurpe l’autonomie de la personne et impose la volonté et les intérêts de tiers. L’existence d’un pouvoir coercitif qui gouverne la société en régulant, en supervisant et en contrôlant les relations de ses membres est contraire à la proposition anarchiste basée sur le libre accord et le principe de non-agression. Dans l’anarchie, personne n’a le droit de contraindre les autres, et chaque individu a sa propre autonomie pour décider de la manière dont il se comporte avec les autres, sans interférence extérieure. La société ne se réduit donc pas à une sorte de réalité qui transcende ses membres, mais, au contraire, elle est constituée d’individus différents qui décident librement, c’est-à-dire sans coercition, de coexister dans un même lieu sur la base d’une sorte d’affinité qui les unit et sur la base de normes communes préalablement convenues.
