L’affaire en question, précise Il Post, concerne Ilaria Salis, “une militante antifasciste milanaise qui se trouve depuis dix mois en détention provisoire dans une prison de sécurité maximale à Budapest dans des conditions qui ont été décrites, par elle-même et par les personnes qui lui ont rendu visite, comme « inhumaines ».
Accusée d’avoir agressé des militants néonazis à Budapest, Ilaria Salis est détenue depuis plusieurs mois dans la capitale hongroise, dans l’attente de son procès. Son père demande une intervention de Giorgia Meloni, la Première ministre italienne.
Les Anarchistes du Havre, et certainement d’ailleurs, exigent un traitement humain et l’extradition vers l’Italie de la prisonnière antifasciste Ilaria Salis, emprisonnée en Hongrie. Nous dénonçons également la situation dans laquelle cette militante se trouve et la violation de ses droits fondamentaux.
La militante anarchiste milanaise Ilaria Salis est incarcérée depuis près d’un an dans la prison de Haute sécurité de Budapest, accusée d’avoir agressé deux néo-nazis le 11 février 2023 dans la capitale hongroise lors de la « Journée d’honneur ». Un événement où des groupes nazis et fascistes se réunissent pour rendre hommage à Hitler et aux membres des Croix fléchées (un parti pro-nazi qui a gouverné le pays entre 1944 et 1945). Un prétexte pour que les néo-nazis de toute l’Europe se rassemblent et manifestent au nom d’un passé supposé mythique, en réalité fait de violence, de racisme et d’intolérance. Depuis des années, les organisateurs s’attaquent à des personnes qui, pour diverses raisons, ne se conforment pas à leurs canons de pureté raciale.
C’est dans ce contexte que Salis a été accusée par les autorités hongroises d’avoir attaqué des manifestants néonazis. Elle est également accusée d’être membre d’un groupe allemand organisé de militants dont l’objectif est d’attaquer les militants fascistes ou nazis. Mais ses avocats ont nié cette information. Ils ont en même temps dénoncé les conditions « inhumaines » et de semi-isolement dans lesquelles elle est incarcérée. La Hongrie a déjà été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour de graves violations des droits des prisonniers, violations dont Ilaria est aujourd’hui victime. Roberto Salis, le père d’Ilaria, a écrit il y a quelques semaines une lettre à la Première ministre italienne Giorgia Meloni et aux ministres des Affaires étrangères, Antonio Tajani, de la justice Carlo Nordio et aux présidents de la Chambre et du Sénat transalpins pour demander l’intervention du gouvernement face aux « violations des droits humains » subies par sa fille en prison, où elle est détenue « dans des conditions inhumaines », comme elle l’a elle-même dénoncé dans une lettre envoyée à ses avocats. Pour l’instant, le gouvernement italien n’a pas répondu et n’est pas intervenu pour s’inquiéter des conditions de détention d’une de ses ressortissantes dans un autre pays de l’Union européenne. Salis risque une peine pouvant aller jusqu’à 16 ans de prison, peine bien plus sévère que celle prévue par le code italien pour les blessures « guéries en 5 ou 8 jours ».
Anciens alliés proches en Europe, Giorgia Meloni et Viktor Orban cultivent de bonnes relations, bien que celles-ci se soient légèrement refroidies depuis que Giorgia Meloni a accédé au poste de Première ministre et souhaite montrer un visage plus modéré. Il faut faire pression partout où c’est possible pour dénoncer et populariser cette incarcération.
Contre le fascisme et sa violence, maintenant et toujours, résistance antifasciste.