ÉLOGE Voici ce que déclarait un cheminot à l’assemblée générale unitaire des intermittents, précaires et chômeurs, du 16 juin 2014 à la Grande Halle de la Villette :
« Je suis conducteur de train sur la ligne C du RER en grève. On est venu à votre manifestation ce jour vous faire un salut fraternel ; on salue votre lutte. Dans tout le pays,
il y a des gens qui se lèvent et qui disent que ce n’est plus possible. On doit se parler de
travailleurs à travailleurs et d’usagers à spectateurs. La culture est un service public
comme nous, et quand on n’est pas là, ils se rendent compte qu’on n’est pas là. Les médias mentent, le gouvernement ment. C’est la disparition du réseau ferroviaire qui est en jeu, comme cela s’est produit en Angleterre, pour financer des profits ; c’est inacceptable.
C’est nous qui créons des richesses. Il faut paralyser l’économie de ce pays, attaquer au
portefeuille, seul langage qu’ils connaissent. Ce gouvernement se suicide politiquement
uniquement pour répondre aux intérêts de classe. Il faut faire primer nos intérêts sur les
leurs. La réforme du ferroviaire, c’est diviser pour privatiser après. A ceux qui veulent
détruire la culture et les droits sociaux partout, les cheminots répondent : résistance.
Grève tous ensemble.».
Nous faisons corps avec les grèves des postiers du 92 depuis plusieurs mois.
Nous accompagnons de tout coeur les cheminots en grève depuis plusieurs jours.
On appelle ça la convergence des luttes. C’est un vilain mot pour remplacer fraternité,
qui serait plus approprié.
Mais surtout, au delà des revendications, ô combien légitimes, de défense du service public, nous nourrissons un rêve secret….
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