Le groupe libertaire Jules Durand appelle à se mobiliser et combattre la loi travail dite El Khomri. Les libertaires soutiennent l’initiative des syndicats – CGT, FO, FSU, l’Union syndicale Solidaires, l’Unef, l’UNL (lycéens) et la FIDL (lycéens), C.N.T., CNT-Solidarité Ouvrière, qui réclament le retrait pur et simple du texte.
Nous appelons à manifester au Havre et partout ailleurs et à faire grève le Jeudi 31 mars 2016. Les syndicats dits « réformistes » (CFDT, CFTC, Unsa, avec la Fage) ne sont en réalité que les courroies de transmission du Parti socialiste. Ce que nous avons reproché au Parti communiste vis-à-vis de la C.G.T., nous le reprochons maintenant aux syndicalistes notamment de la CFDT et de l’Unsa, qui veulent amender un projet qui forme pourtant un tout, mais qui surtout ne veulent pas faire d’ombre à leurs camarades socialistes au pouvoir.
En réalité, en obtenant quelques aménagements de ce projet de loi, ils tentent de désamorcer une mobilisation qui s’annonce massive.
Face à des directions syndicales frileuses et aux enjeux bureaucratiques des partenaires sociaux, il est urgent pour nous, syndiqués mais aussi non-syndiqués, d’apprendre à se passer de leurs directives, pour mieux se réapproprier nos luttes.
Une fois encore, le gouvernement pro-Medef s’apprête à remettre en cause de nombreux acquis sociaux et certains de nos droits: fin des 35 heures, plafonnement des indemnités dues en cas de licenciement abusif, simplification donc amplification des plans sociaux via des procédures allégées et moins contraignantes. Et si on ajoute tous les cadeaux offerts au patronat notamment pour le C.I.C.E., on constate que la note est déjà salée pour les salariés et les sans-emploi.
Une grève générale de 24H ne suffira pas à faire plier ce gouvernement de combat pro-patrons. Les travailleurs doivent renouer avec les méthodes qui ont fait leur force : grèves perlées, sabotage selon les préconisations d’Emile Pouget, blocage de l’économie, boycott…En mettant toutes les énergies dans la balance, celles des jeunes, des travailleurs, des chômeurs et des consommateurs pour faire pression sur la production, nous avons les moyens d’enrayer la casse sociale programmée par les socialistes. En s’attaquant aux profits du patronat, nous avons toutes les chances de gagner. A cet effet, nous devons non plus rester sur une position défensive mais contre-attaquer et obtenir de nouvelles conquêtes sociales.