Gabriel Attal, le toutou de Macron

Gabriel Attal : Premier ministre

Certains avancent déjà que c’est la voix de son maître, Macron, d’autres soulèveront son jeune âge en indiquant que Macron est aussi un jeune président et que c’est loin d’être une garantie pour le pays. Les enseignants diront qu’ils se sentent comme la dernière roue du carrosse avec un ministre qui se défile après un court séjour au ministère de l’Education Nationale. Ceux qui prédisent que cette nomination à un poste clef est un tremplin pour la prochaine présidentielle en 2027 se trompent.

Nous avons une autre analyse. Nous pensons qu’il y a eu dès le départ un deal entre Macron et Edouard Philippe en juin 2020. Le Havrais démissionne du poste de Premier ministre le trois juillet 2020 afin de ne pas être trop essoré par la fonction en échange d’un soutien à Macron lors de la deuxième présidentielle. Le président actuel ne pouvant se représenter pour un troisième mandat, Edouard Philippe lui succèdera avec l’aval de l’actuel locataire de l’Elysée.

La place de Premier ministre sert de fusible et Gabriel Attal va subir de plein fouet la dérouillée annoncée pour les prochaines européennes de juin 2024. Le gouvernement n’a toujours pas la majorité à l’Assemblée Nationale et on voit mal les députés de l’opposition lui faciliter la tâche d’autant que Macron va vouloir continuer à réformer c’est-à-dire à ponctionner dans la poche des plus démunis pour redonner aux plus favorisés. La Macronie a de fait un slogan : « dur avec les pauvres, généreux avec les riches ». C’est aussi pour cela que le patronat soutient Macron et qu’il soutiendra Edouard Philippe. Ce sont les deux faces d’une même pièce.

Gabriel Attal a été encarté au Parti Socialiste. Les travailleurs qui ont déjà été bernés par ce parti social-libéral, se laisseront-ils attendrir et couillonner une nouvelle fois avec un des premiers soutiens de Macron ? Attal a été choisi par Macron car c’est un personnage politique plus « populaire » que les autres d’après les sondages. A un point au-dessus d’Edouard Philippe (40 % contre 39%). Après son passage comme Premier ministre, l’inversion se fera tout naturellement. En attendant, la jeunesse d’Attal ne fera pas beaucoup d’ombre au jeune Bardella du R.N. pour les européennes.

Le jeunisme français (Macron, Attal…) n’est pas plus une garantie que la gérontocratie de Biden ou Trump aux Etats-Unis. Attal ne reviendra ni sur la loi immigration ni sur le passage à 64 ans pour les retraites. Il continuera à augmenter les injustices sociales et en tant que pro-nucléaire, il favorisera cette énergie. Pas écolo pour un rond, sauf dans la cosmétique et le verbiage technocratique, il donnera la priorité au désendettement de la France et non à l’écologie. Les travailleurs n’ont rien à attendre de ce politicien qui n’aspire qu’au pouvoir et aux avantages qui vont avec.

Faute d’un rapport de force suffisant, la macronie a de beaux jours devant elle, le patronat aussi. Tant qu’à l’extrême-droite, elle continuera de jouer le rôle que tenait le Parti Communiste après- guerre. Parti des petites gens pour certains, repoussoir pour les autres.

Ty WI (GLJD)