On a donné diverses définitions de l’anarchisme. En voici une qui semble être précise : Un anarchiste est un homme ou une femme qui n’accepte d’autres motifs d’action que ceux qu’il/elle a reconnus justes après examen.
Un tel individu est donc contre tout ce qui commande, impose, asservit. Il est contre la domination (autorité étatique…) sous toutes ses formes. Il veut déterminer lui-même ses actes et pouvoir les accomplir en toute liberté sans nuire aux autres.
Il ne reconnaît à personne le droit de lui imposer quoi que ce soit.
L’anarchiste respecte la liberté des autres (sauf celle qui asservit ou assassine) mais il ne peut admettre qu’on empiète sur la sienne. Au surplus, il a étudié les prétendus droits des autoritaires dont les identitaires et ils lui sont apparus forgés de mensonges.
Mensonge, le droit divin. Dans le ciel en perpétuel mouvement, il n’a point aperçu le dieu immuable et tutélaire, qu’il s’appelle Allah, Jéhovah, Dieu, Bouddha ou tartempion et il a dénoncé l’imposture de ceux qui prétendaient commander et agir au nom de la divinité. Au nom du Dieu chrétien, on a vu l’inquisition. Au nom d’Allah, les partisans de Daech ont terrorisé, tué, torturé et massacré. Que signifient aussi ces évangéliques qui ont permis l’accession au pouvoir des Trump, Bolsonaro…Que dire de ces arriérés de talibans qui oppriment les femmes ?
Mensonge, le droit héréditaire. L’anarchiste a plongé dans l’histoire son esprit curieux et critique. Il a constaté les vices et les tares de ceux qui se prétendent supérieurs mais qui n’ont fait qu’hériter les richesses de leurs parents et autres ascendants. Ils se sont donné la peine de naître et rien de plus, disait Beaumarchais. Hier l’esclavage permettait l’acquisition de fortunes pour des gens peu scrupuleux. Aujourd’hui, le capitalisme profite à une petite minorité sans éthique et l’esclavage salarié condamne les travailleurs à vivoter. Et les richesses non partagées se transmettent par filiation ou cooptation.
Mensonge, le droit des majorités. L’anarchiste a constaté que la vérité avait été de tous temps l’apanage d’une minorité, de penseurs, et qu’il n’y avait aucune raison pour que l’opinion majoritaire opprimât la pensée de la minorité sans aucune preuve que cette opinion fût la bonne et même souvent avec beaucoup de preuves qu’elle ne l’était pas. Prenons l’exemple du gouvernement Macron, c’est le règne de la sondocratie. Il gouverne ainsi : 70% des gens sont favorables à une loi sur l’immigration, allons-y ! Les sondages disent que Gabriel Attal est populaire, qu’on le nomme Premier ministre. Et c’est valable pour de nombreux thèmes et sujets.
L’anarchiste revendique d’être heureux, c’est-à-dire qu’il puisse satisfaire ses besoins (raisonnables bien entendu) sans être exploité ni exploiter autrui. Il aime les arts : musique, lecture, peinture…
Les anarchistes revendiquent le capital accumulé par les générations précédentes ; celui-ci doit revenir à tous.toutes et chacun(e) doit pouvoir s’en servir selon ses forces et besoins.
L’anarchiste lutte contre le réchauffement climatique et propose des alternatives et une mobilisation pour ce faire. Les catastrophes naturelles ont causé des dégâts pour un coût de 228 milliards d’euros en 2023. Somme à laquelle il faudrait ajouter les 230 milliards de l’an passé. Sans compter les précédentes années: précipitations, inondations et crues, typhons et tempêtes, incendies de forêts…sans compter les dommages consécutifs aux sécheresses : murs qui se fissurent pour les maisons, baisse de rendement de l’agriculture…dégâts auxquels il faudrait aussi ajouter ceux dus à la tectonique des plaques : tremblements de terre, raz de marée…Les tremblements de terre en Syrie et en Turquie font été de 58 000 morts. On pourrait compléter par ceux du Maroc…Ne vaudrait-il pas mieux traiter le problème du dérèglement climatique à la racine en s’attaquant aux causes?
Une société étant composée d’individus, sera en définitive, ce que seront ces individus. Alors socialisme libertaire ou barbarie ?
La conception anarchiste est d’éduquer le plus grand nombre de personnes afin que celles-ci puissent se prendre en charge elles-mêmes, sans délégation de pouvoir, sans médiums: « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Par voie de conséquence, l’anarchiste ne vote pas, il agit directement (action directe) et dénonce les injustices.
Les plus fortunés (de l’argent qu’ils nous volent dans nos poches) recueillent le pouvoir des voix du peuple qu’ils méprisent au plus profond d’eux-mêmes. L’anarchiste, lui, ne méprise pas le peuple!
L’anarchiste pratique l’entraide et la solidarité, pas la charité.
Micka (GLJD)
