Européennes de juin 2024 : faisons mentir les sondages !

Les anarchistes n’ont pas la mémoire courte. Les idiots utiles qui, en mai 1981, s’égosillaient : « On a gagné, on a gagné !» ont dû bien déchanter quelques années plus tard. C’est qu’ils n’avaient pas compris que le lieu prédestiné pour l’avènement d’un socialisme authentique, ce n’est pas le sommet, c’est la base, pas le bureau de vote mais la vie quotidienne, la vie concrète telle qu’elle se présente à travers toutes les institutions préexistantes : à l’école, dans les quartiers, dans les bureaux, dans les usines, dans la famille et dans la rue.

Accepter de se prendre en charge, en toute responsabilité, à chacun de ses niveaux, voilà bien qui serait le véritable pas en avant de notre société vers un avenir enfin socialement humain ou humainement social comme on veut. Mais l’alternative qu’on nous propose démocratiquement, c’est bien au contraire, un pas en arrière vers l’Etat policier quelle que soit la couleur de celui-ci. Alors la gauche qui devait changer le monde n’a rien changé du tout et a permis à l’extrême-droite de se faire une place électorale au soleil. Et Macron a renchéri.

La course aux Européennes, ce sont encore les mêmes bateleurs qui débitent leurs sornettes. Les médias sont là pour délayer et tout faire passer en nous installant face aux paillettes et strass dans une castration douceâtre et en nous infantilisant comme pas croyable avec des images et des slogans. Le complotisme des réseaux sociaux en rajoute une couche. Les politiciens aguichent le bon peuple sur toutes les estrades avec des ficelles aussi grossières les unes que les autres. Psycho-manipulation, en avant toute !

Mais qui osera parler du risque énorme du fascisme technocratique mortifère qui nous pressure depuis des années déjà ? Personne ou pas grand monde.

Les élections européennes ? Voici que le public va pouvoir user de sa « liberté » et exercer « ses droits ». En réalité, le peuple abandonne ce qui lui reste de franchise aux mains de ses représentants. Et lesquels ! De ceux qui l’ont maintes fois grugé, appauvri, qui se sont reniés d’un jour à l’autre, parfois d’une heure à l’autre, et que les médias au garde à vous, brosse à reluire en bandoulière et plumeau en bataille, vous présenteront avec tous les superlatifs qui leur tiennent lieu de style. Et les pitres qu’ils interrogent, pérorent sur leur probité et sur leur passé sans tâche, quand l’encre des journaux qui signalent les derniers scandales auxquels ils ont été mêlés n’est pas encore sèche.

Il faut moraliser la politique !, clament les partis. Comme si quelqu’un les empêchait de se conduire moralement ! « Il faut faire une loi » !, hurlent certains. Une loi, bien sûr, contre leur propre immoralité. Et qui la fera, cette loi, qui la votera ? Eux, bien entendu ! Autrement dit, les voleurs crient « Au voleur » ! Et réclament une loi contre le vol, une loi mise au point par eux-mêmes. N’est-ce pas merveilleux ?

A chaque joute électorale, les politiciens nous promettent monts et merveilles et une fois élus, oublient leurs promesses qui n’engagent finalement que ceux qui y croient.

Cependant, une partie du peuple les écoute et il se trouvera encore des ingénus (cent fois votants et cent fois cocus) pour aller déposer leur bulletin dans l’urne.

Et aujourd’hui nous avons au quotidien un sondage sur les résultats du vote aux prochaines européennes. A quoi bon voter alors ? Finalement, on connaît le vainqueur : le RN. L’inconnue, c’est de savoir qui sera deuxième : la liste Renaissance du gouvernement ou Glucksmann?

Alors faisons mentir les sondages qui créditent les abstentionnistes d’un taux de 55%. Passons la barre des 60% et renvoyons les politiciens dans les cordes.

Ne me libère pas, je m’en charge !

TY Wi (GLJD)