Désarmement unilatéral

Désarmement unilatéral

A l’heure où Macron n’exclut pas un envoi de troupes en Ukraine, il est temps de dénoncer l’esprit belliciste du président de la République. Parallèlement, le gouvernement tend à préparer la jeunesse à la soumission de celle-ci via le SNU.

Depuis le 14 novembre 2023, la commission de la défense à l’Assemblée nationale a mis en place une « Mission d’information sur le rôle de l’éducation et de la culture dans la défense nationale » dont l’objectif est de « s’interroger sur le rôle que peuvent ou que pourraient avoir l’éducation et la culture dans la consolidation de l’esprit de défense des citoyens ». Education et culture, deux secteurs cruciaux pour embrigader les jeunes.

À ce jour, cette mission a déjà tenu 16 réunions pour auditionner une majorité de militaires de différents services et deux, trois personnes du ministère de l’éducation et celui de la culture. Bien entendu les syndicats et les organisations de jeunesse n’ont pas encore été conviés… D’autres auditions sont prévues mais pour l’instant il n’y a pas de compte-rendu de ces auditions.

La guerre, il ne faut pas seulement en avoir peur, il faut en avoir honte.

C’est en temps de paix que l’on peut prôner la paix, en temps de guerre, c’est trop tard.

Les anarchistes doivent à nouveau se mobiliser contre l’esprit guerrier des marchands de canons et les gouvernants à leur solde. Il est temps d’insuffler un esprit pacifiste en France et partout dans le monde.

Non à la guerre !

Non à la fabrication des armes !

Objection:  au militarisme

Objection : à la fabrication des armes

Objecter

Nous pouvons objecter à tout âge et à tout ce qui est illogique et immoral. Refuser de travailler pour l’armement c’est objecter à la fabrication d’engins de mort et, ainsi, empêcher un crime, car, comme le dit le professeur Théodore Monod « la préparation d’un crime est un crime ».

Désarmer

Le désarmement est non seulement un choix moral, mais également un choix économique et écologique. L’armement est la négation même du progrès ; car soit on l’utilise pour sa fonction réelle : tuer et dans ce cas il est voué à la destruction immédiate : soit il croupit jusqu’à ce qu’il devienne « démodé », obsolète, et c’est alors du gaspillage.

Car, dans le domaine de la tuerie, le « perfectionnisme » est sans limite et la recherche constante : travail sur l’amélioration des performances de la bombe atomique, expériences sur « l’homme augmenté », drones, nouvelles stratégies sur la guerre de tranchées, missiles nouvelle génération…).

La guerre en dehors de l’horreur, c’est aussi l’accélération du dérèglement climatique avec toutes ses conséquences induites.

Le processus de désarmement implique la reconversion des usines d’armements en usines de productions socialement utiles.

Se préparer

Vouloir désarmer c’est vouloir, à terme, une société centrée sur l’homme et non sur le profit. L’utopie n’est pas de désarmer unilatéralement mais de croire qu’il est possible de parvenir à un désarmement total dans la société capitaliste. Devant la guerre qui pointe à nouveau son nez aux portes de l’Europe, il faut agir et dès à présent.

L’arrêt des fabrications d’armes ne signifie pas chômage. Beaucoup de besoins civils ne sont pas satisfaits ; la dégradation des services publics continue…Les salariés doivent recenser les besoins socialement utiles et revendiquer un changement de fabrications. De plus, le niveau de progrès technologiques est tel qu’il est possible de réduire le temps de travail hebdomadaire. La machine doit remplacer l’homme non pour le mettre au chômage mais pour diminuer la charge de travail et lui accorder du temps libre.

Nous sommes tous et toutes les cohéritiers du fruit du travail et des recherches des générations antérieures et ceux qui veulent se les accaparer, le font pour maintenir ou acquérir des privilèges. Une telle attitude est condamnable car elle conduit toujours à des conflits, à des guerres.

C’est aussi pour toutes ces raisons que nous sommes opposés au S.N.U.