Critiquer les religions est un devoir vital pour nos libertés

Les trois monothéismes : Judaïsme, christianisme et Islam adorent un seul dieu. Ces religions sont basées sur un livre…Bien que très différentes, elles s’accordent aujourd’hui, au gré de l’actualité, pour essayer d’entretenir dans les esprits que si des personnes croyantes sont victimes de meurtres, on le doit à toutes les personnes qui critiquent la religion. Piège grossier dans lequel les anarchistes ne comptent pas tomber. Cela arrange aussi le gouvernement qui avait pourtant promis de mettre des moyens pour la psychiatrie et on ne voit toujours rien venir. Donc, oui, la maladie mentale tue et on évacue tout simplement cette dimension. D’autres paramètres sont à prendre en compte dans les assassinats contre des croyants quels qu’ils soient. Les heurts confessionnels ne sont pas à exclure ; l’exemple de la Syrie d’aujourd’hui nous le rappelle. L’invitation de la guerre à Gaza transfère en Europe et surtout en France ce conflit d’où des actes antisémites de plus en plus nombreux et liés la plupart du temps à la guerre israélo-palestinienne. C’est surtout le racisme systémique qui tue. De la même manière, on a beau parler d’islamophobie, c’est pourtant bien le racisme anti-arabe qui tue. Que le terme d’islamophobie soit apparu vers 1910 sous la plume d’un docteur en droit, Alain Quellien, qu’il ait été réactualisé pour les besoins de la cause par les mollahs iraniens il y a une trentaine d’années, peu importe, c’est ce que permet ce terme aujourd’hui pour nous empêcher de critiquer l’Islam qui doit être analysé. Depuis quand ne pourrions-nous plus critiquer une religion en France ? Les libertaires n’aiment aucune religion car ils les considèrent comme dangereuses pour nos libertés individuelles. Nous avons eu du mal à nous débarrasser de nos curés, c’est pas pour faire la courte échelle aux imams ou aux rabbins.

Nous savons ce que l’antisémitisme doit à la religion catholique puis à l’extrême-droite jusqu’à récemment. Nous disons récemment car un rapprochement s’est effectué entre l’extrême-droite et des personnalités juives comme Serge Klarsfeld. Le RN n’étant plus un ennemi mais un adversaire…En attendant, le gouvernement israélien continue sa politique génocidaire à Gaza. Le peuple élu assassine et leur dieu ne vaut guère mieux que celui des chrétiens et des musulmans. Si les anarchistes luttent depuis un siècle et demi contre l’antisémitisme, cela ne nous dispense pas de porter un jugement sévère sur le gouvernement judéo-fasciste de Nétanyahu qui tente par tous les moyens de se maintenir au pouvoir en faisant perdurer la guerre. Il massacre avec l’aval de Trump des dizaines de milliers de civils, notamment des femmes et des enfants, à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Syrie…Nous espérons que l’assassin Nétanyahu sera jugé pour tous les crimes qu’il a commis avec sa clique d’extrême-droite israélienne.

Nous avons eu dans les rangs anarchistes de nombreux juifs tels Alexander Berkman, Emma Goldman, Gustave Landauer, Voline etc. Mais les juifs athées ne sont pas de bons juifs pour les croyants ou les bienpensants qui ont pignon sur rue dans le journal Le Monde. Critiquer les massacres à Gaza ne relève pas de l’antisémitisme mais de l’éthique libertaire. Pour information, nous avions dénoncé de même les assassinats des islamo-fascistes du Hamas le 7 octobre.

Le Judaïsme est un monothéisme qui sent le soufre comme ses deux autres concurrents dont il ne faut pas oublier qu’ils sont tous trois prosélytes, contre les femmes, les droits LGBT+ etc.

Il ne faudrait pas critiquer de même le christianisme. Donc exit les Bétharram, exit les milliers d’enfants abusés par des prêtres. Cachez ces victimes que je ne saurais voir. La violence systémique, les viols récurrents à grande échelle depuis des décennies ne devraient pas être dénoncés ?

Qu’on ne compte pas sur nous pour tirer un trait sur les saloperies de l’église. Et que les prédateurs paient.

Quant à la religion musulmane, nous allons prendre un exemple, celui du Bangladesh, dont on parle peu mais qui résume à lui seul les dangers d’une religion qui se radicalise.

Le Bangladesh est né en 1971 et est peuplé presque entièrement de musulmans (90 % de la population du pays). La constitution de 1972, promulguée après la guerre d’indépendance, avait adopté quatre principes fondamentaux : nationalisme, socialisme, démocratie et « sécularisme ».

On parlait socialisme, un peu comme on parlait socialisme en Algérie. Toutefois, l’islam s’est progressivement imposé dans le discours et la pratique politiques. En 1977, la référence au sécularisme a disparu de la constitution au profit d’une mention sans équivoque : « La confiance et la foi absolues dans le Tout-Puissant Allah seront la base de toutes les actions. » Depuis, l’islam a été déclaré religion d’État par un amendement à la Constitution.

Dimanche 27 avril 2025, de jeunes militants islamistes bangladais ont attaqué une bibliothèque de la banlieue de la capitale Dacca pour en retirer plusieurs centaines de livres suspects à leurs yeux de promouvoir l’athéisme. Les mouvements islamistes ont refait surface dans le pays depuis la chute de l’ex-Première ministre en août 2024. Manifestations interdites, harcèlement de femmes sur les campus étudiants, pressions pour annuler des matchs de football féminin, ils multiplient les actions contre tout ce qu’ils jugent contraire à leur interprétation rigoriste de la foi.

On voit la pente sur laquelle surfent les islamistes. On est majoritaire, on installe une théocratie d’Etat puis petit à petit, ils brûlent les livres, s’en prennent aux athées, aux femmes etc.

Voilà le schéma qu’on retrouve bien souvent. La religion pratique la politique de la pelote de laine. On tire sur le fil et si on peut, on détricote tout.

Les anarchistes ne sont pas dupes des religieux quels qu’ils soient. Ces derniers visent à masquer toutes leurs forfaitures en évitant le feu des critiques. Toute religion est liberticide. Poussée à l’extrême, elle aboutit à une politique liberticide voire génocidaire.

L’autre procédé grossier est celui qui consiste à assigner tout juif, tout arabe à sa religion. Heureusement qu’il existe de nombreux juifs et arabes athées et laïques, et qui entendent vivre paisiblement en France.

C’est aux racines du racisme qu’il faut s’attaquer. Critiquer toutes les religions reste salutaire et indispensable.

Ni dieu ni maître ni tribun ni prophète

Ty Wi (GLJD)

« Il dit « ma femme » et je dis : « ma compagne ». Il y a tout un monde entre ce possessif absolu et ce possessif relatif. O femme, tant que tu consentiras à être sa femme, ne t’étonne de rien de ce qui t’arrivera : tu consens par cela même à n’être pas un individu, une personne, mais une chose possédée, un objet de propriété.

Et le droit de propriété se définit : droit d’user et d’abuser. (Manuel Devaldès)