La crise financière est oubliée en attendant la prochaine
Les banquiers, traders et Cie n’ont tiré aucune leçon de la crise des subprimes de 2006. Pourquoi d’ailleurs en aurait-il été autrement puisque les Etats, surtout les contribuables, ont mis la main au porte-monnaie pour renflouer l’économie casino. Le capitalisme favorise la concentration des richesses, les riches devenant de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. On constate ainsi que les huit personnes les plus riches au monde détiennent davantage que les 4 milliards d’individus les moins riches. Et cela va s’accentuer car le capitalisme est amoral et pris dans une spirale d’accaparements. Les nouvelles technologies, la révolution numérique, l’intelligence artificielle vont laminer des pans entiers de l’économie notamment dans les pays du Tiers monde. Que feront ces millions de femmes par exemple qui travaillent dans la filière textile quand les robots les remplaceront comme ce fut le cas chez nous pour les métiers à tisser. Elles iront grossir les rangs des chômeurs et les actionnaires et autres capitalistes s’en fichent comme de leur dernière chemise. L’humain ? C’est quoi ? Le capitalisme ne connaît que les dividendes et les profits ; avec une dose de pouvoir, c’est tellement grisant le pouvoir ! Les technocrates, les fidèles alliés des capitalistes nous assènent que le moteur de l’être humain, c’est son intérêt personnel. Gageons que si nos ancêtres avaient agi de la sorte, notre espèce aurait disparu. L’entraide est un facteur bien plus décisif et important que l’intéressement personnel mué par une compétition qui n’a aucun sens pour la survie de notre espèce.
Les libertaires le disent depuis bien longtemps. Pour résoudre les problèmes humains qui s’annoncent bien compliqués pour les générations futures, il faudra passer par le renoncement aux profits. Chasser la charité chère aux religions monothéistes pour mettre en application l’altruisme qui peut permettre d’instaurer un système économique d’égalité éradiquant la pauvreté. Celle-ci d’ailleurs n’est pas créée et générée par les pauvres, mais par des systèmes institutionnels iniques qui profitent à quelques-uns qui entendent perpétuer leurs dynasties et castes économiques.
Donc éradiquer la pauvreté, instituer un régime d’égalité économique et social, instruire et éduquer, le tout en tenant compte des impératifs de sauvegarde des ressources naturelles, voilà un programme politique qui devrait occuper l’actuelle génération pour tenter de laisser un monde un peu moins désespérant à leurs descendants.
Micka (GLJD)