Confinement au Havre, coups de gueule divers
Encore une fois les technocrates jacobins s’en sont donnés à cœur joie. Le gouvernement parle de territoires et de territorialiser ses décisions. Foutaises ! La ville du Havre qui a un taux d’incidence inférieur à 200 vient d’être confinée pour au moins quatre semaines. Ce gouvernement de technos et buros applique la règle à calculer et effectue des moyennes départementales, ce qui évite justement de tenir compte des territoires contrairement à ce qui est véhiculé dans les médias. Ce qui a pu être fait à Nice par exemple ne peut se faire au Havre. Logique technocratique dont il faudra bien se débarrasser un jour. Vive la Commune ! Si d’après la logique gouvernementale, la métropole rouennaise suit une pente dangereuse quant au Covid, pourquoi pénaliser le milieu rural et l’agglo du Havre qui est bien en deçà du seuil de dangerosité fixé par ce même gouvernement.
Cerise sur le gâteau, il faudra remplir à nouveau l’attestation infantilisante pour sortir. Et cette attestation sera moquée à juste titre et invalidera le discours gouvernemental. Sérieusement, remplir une attestation pour faire ses courses, promener son chien…jusqu’à un rayon de 10 kilomètres de son domicile sans limite de temps. Pour la ville du Havre est au bout du monde, une porte océane, nous sommes acculés à la mer et notre champ de sortie se trouve amputé de moitié. Aucune possibilité de franchir le pont de Normandie pour se promener à Honfleur, cité réservée aux touristes parisiens retraités ou aux couples sans enfants ou avec enfants non scolarisés, aux étudiants friqués qui ont fui la capitale, bref pour tous ceux et celles qui ont une résidence secondaire, de l’argent ; un confinement de classe.
La parole publique se ridiculise de jour en jour. Nous n’allons pas revenir sur l’histoire des masques mais sur l’affaire du vaccin AstraZeneca. Ce dernier ne devait pas être administré pour les plus de 65 ans. Aujourd’hui, il ne doit pas être donné aux moins de 55 ans. Est-ce que le gouvernement se rend compte de l’absurdité de la situation ? De la crédibilité de sa parole ?
Qu’on nous rende l’art, Jean ! C’est vrai et qu’on nous rende nos chiottes aussi. Où peut-on pisser en ville aujourd’hui ? Les bars sont fermés, la Zac est fermée…Alors on pisse où, doudou ? On pisse sur les murs des églises, du temple, de la mosquée ? Où ? Faut bien se soulager !
Au Havre, on ne contamine personne quand on se trouve sur les galets de la plage, mais à quelques mètres de ceux-ci, oui, d’où l’obligation du port du masque. Les élus connaissent-ils la probabilité d’être contaminé en plein air, en dehors des rues piétonnes, des marchés, des secteurs hyper-touristique ? Qu’on nous laisse respirer !
Que la municipalité du Havre réfléchisse un peu à nos pistes cyclables qui ne sont pour l’essentiel que des bouts de peinture sur la chaussée. Que le conseil municipal dans son ensemble par exemple se mette en tenue de cyclistes et monte la côte de Darty au fort de Tourneville. Les côtes d’Ingouville et Lafaurie sont réservées à des cyclistes aguerris et la descente dans l’autre sens est dangereuse au possible. Ne peut-on proposer la gratuité du funiculaire pour accéder à la ville haute à vélo ? Un peu d’imagination, que diantre ! Et une véritable piste cyclable sécurisée c’est-à-dire séparée de la route, pas par une bande de peinture. Qu’on puisse faire du vélo en famille, avec les enfants, sans avoir la trouille de voir un automobiliste ouvrir sa portière au passage des cyclistes, sans avoir peur d’être fauché par un véhicule…
Tant que les profits vaudront davantage que nos vies, nous ne vaudrons pas grand-chose.
La notion de domination de la nature par l’homme découle de la domination réelle de l’humain par l’humain : « Ce n’est pas seulement dans la nature que l’être humain a créé des déséquilibres, c’est aussi, et plus fondamentalement, dans sa relation avec son prochain et dans la structure même de la société ; et les déséquilibres qu’il a provoqués dans le monde naturel résultent de ceux qu’il a provoqués dans la société. » (Murray Bookchin)
En d’autres termes: l’obligation faite à l’humain de dominer la nature découle directement de la domination de l’humain sur l’humain.
Patman (GLJD)