CGT, FO et CNT-SO

Lisa et Bart

Avec la suppression pure et simple des ateliers individuels de musique dans les centres d’animation: plus de 1600 créneaux horaires sont concernés. En plus de l’éviction attendue d’une partie des personnels, on assiste à une véritable privatisation de ce type de services, les conservatoires ne pouvant assurer à eux seuls la demande. Cette mesure revient également à nier la spécificité des centres d’animation, qui offrent une véritable alternative à la pédagogie de conservatoire.
Avec la baisse du nombre d’activités (qui passe de 9 à 7 obligatoires), les salariés verront leur nombre d’heures diminuer et une partie des contrats avec les prestataires prendront tout simplement fin. Notons au passage que certains gestionnaires ont largement anticipé cette décision de la ville en cessant d’embaucher en cdi comme c’était l’usage pour faire appel à des prestataires de service, auto-entrepreneurs ou salariés d’une autre association, miracle de la sous-traitance !
La ville souhaite augmenter le nombre de participants aux activités qui demeureront en place : c’est oublier que certains ateliers ne peuvent se dérouler qu’avec un petit nombre d’usagers si l’on ne veut pas mettre à mal la qualité de l’enseignement proposé. C’est obliger à envisager des groupes de niveau dans des lieux dédiés à l’éducation populaire. Parfois l’obstacle est simplement matériel, la taille des salles ne permettant d’accueillir que des effectifs limités.
La ville se désinvestit de la gestion d’une partie de ces équipements :
En ne proposant plus des DSP (délégations de service public) ou des marchés, mais des appels d’offres, comme aux Amandiers, dans le XXe arrondissement, dont l’appel d’offre précise que « L’occupant exploitera l’équipement dans son propre intérêt et ne répondra pas à une demande de la Ville de Paris ». Interrogée par des postulants à la gestion du lieu à propos de la reprise du personnel, la ville répond que la question « ne peut être tranchée car elle est intrinsèquement liée à la nature du projet qui sera retenu ».
La ville réalise avec brio le rêve de tout employeur : planifier des licenciements sans se salir les mains puisque les suppressions de postes ne pourront venir que de la proposition du futur gestionnaire et qu’il appartiendra à l’ancien de reclasser ou licencier les personnes actuellement en place.
La ville compte aujourd’hui 11 Antennes Jeunes, 7 Espaces Jeu- nes, 3 Lieux d’Accueil Innovants.
Il est prévu de passer le nombre de ces équipements de 21 à 13.
Que deviennent les personnels en place dans ces lieux?

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