Ces politiciens hypocrites (pléonasme)

Psychiatrie française

On nous parle depuis une trentaine d’années d’un système à bout de souffle, d’un manque de médecins avec pour conséquence une non prise en charge de patients, notamment ceux en crise grave. D’où des malades laissés sans soin. Depuis  la réforme des études supérieures pour les infirmiers en 1992 qui a eu pour conséquence de supprimer les deux diplômes existants constitués par le diplôme infirmier en soins généraux et le diplôme infirmier de secteur psychiatrique par la délivrance d’un diplôme unique matérialisé par le diplôme d’Etat infirmier, la prise en charge de la santé mentale a été moins bien adaptée. Auparavant, il fallait une formation en psychiatrie de trois ans. Les infirmiers avaient donc une formation spécifique dédiée aux pathologies diverses et variées des patients, ce qui n’est plus le cas. Certains hôpitaux psychiatriques menaient une politique de respect des droits des patients… Après le diplôme unique couplé au manque de médecins et de moyens, de nombreux établissements se sont trouvés dans la panade, en déshérence. La pédopsychiatrie se retrouve de même dans un sale état. Ce secteur a perdu un tiers de ses médecins en dix ans. Le secteur médico-social est à l’os. A l’hôpital, des lits sont fermés. La gestion comptable fait des dégâts et de temps à autre, des incidents parfois dramatiques viennent nous rappeler que le secteur psychiatrique a été asséché. Que le secteur public n’est plus en mesure d’assurer ses tâches et par voie de conséquence le secteur privé s’engouffre dans la brèche. A qui profite la casse du système public de soins ?

Ecole

Borne et Macron vont essayer de remettre en cause la durée des vacances d’été chez les scolaires, ce qui aura un impact négatif sur le recrutement des enseignants. Mal rémunérés, mal considérés, si de surcroît on touche aux vacances, le manque de vocation va s’accroître. Là encore, la casse de l’école publique s’accentue depuis vingt ans avec un secteur privé qui a le vent en poupe. Les gouvernements successifs procèdent par petites touches pour saccager l’école…Là encore, qui profite de la casse de l’école publique ? Nous reviendrons après enquête sur ces financiers qui investissent dans certaines structures éducatives très rentables.

En réalité, cela forme un tout. Les services publics sont dégradés, notamment l’hôpital, l’école et la justice. Ces secteurs sont en première ligne et se prennent en pleine face le chômage, la précarité, la misère et toutes formes de violences qui en découlent.

Le fait d’avoir une loi de programmation militaire de centaines de milliards d’euros spolie les services publics d’autant. Les politiciens de temps à autres versent une petite larme quand un problème important arrive mais cela ne change rien au déroulé de leurs politiques néfastes à l’encontre notamment des plus pauvres. Visiblement, une dizaine de millions de Français vivant sous le seuil de pauvreté n’a pas l’air d’émouvoir ces politiciens qui préfèrent vanter les mérites d’un programme austéritaire.

Si les syndicats et les travailleurs ne prennent pas le problème à bras le corps rapidement, le privé prendra le pas sur le public à plus ou moins moyen terme avec des conséquences dramatiques pour les plus démunis.

Goulago (GLJD)