Bombe atomique: terrorisme en puissance

Dracula

Des tambours de guerre sonnent de par le monde. Rien de nouveau sous le soleil, à l’exception de l’insistance des médias qui, comme toujours, sont chargés de mettre les projecteurs là où le système les juge appropriés. Parce que les tambours de guerre n’ont cessé de sonner et ne cesseront jamais tandis que l’oppression et la mort généreront des bénéfices.

La guerre est toujours en cours, nous y vivons immergés. C’est une partie fondamentale de l’ordre autoritaire, en particulier du capitalisme. La société est en guerre constante. Les uns contre les autres essayant de conquérir un objectif imposé comme si nous étions de petits rongeurs à la recherche du morceau de fromage que le scientifique de service accordera au survivant de toutes les pierres d’achoppement auxquelles ils peuvent penser. Dans ces cas, où la machine de guerre est reléguée au second plan (oui, toujours insinuante, toujours présente dans l’imaginaire collectif), on considère que nous vivons dans des temps et des lieux de paix. Bien que quotidiennement les victimes de cette paix se succèdent entraînées dans une vie de détresse morale et physique jusqu’à la fin de leurs jours.

Mais la guerre est le passe-temps favori des puissants. Il s’agit de parier sur un cheval gagnant car peu importe combien il gagne, le risque de perte est nul. Les morts, quel que soit leur côté, sont toujours les mêmes, du côté des travailleurs. Les gagnants aussi.

L’industrie de la mort est une machine colossale qui génère des bénéfices économiques astronomiques et garantit le maintien d’un ordre social basé sur le pouvoir dans toutes ses dimensions (propriété, domaine, profit, exploitation …) soit comme cause directe de décès et de souffrance là-bas où cette industrie déploie son pouvoir, soit par un effet secondaire et non moins dévastateur: la peur. Parce que les balles et les bombes tuent instantanément (les mines antipersonnel de Trump a posteriori), mais la peur s’ installe  lentement. La peur saisit les esprits, ferme la bouche, rétrécit l’espoir. Faites en sorte que chacun soit enfermé dans sa situation et ne veuille pas / ne puisse pas voir au-delà. Fermez la porte à tout soupçon d’action spontanée, indépendante et authentique et ouvrez-les largement à la douceur, au suivi, à la servitude totale et, par conséquent, à la perpétuation de l’ordre social actuel.

La guerre est toujours présente, que nous le sachions ou non, elle ne s’arrête jamais et répand notre sang partout dans le monde. Il existe actuellement des dizaines de pays où des guerres quotidiennes, plus ou moins déclarées, où des vies humaines sont enlevées. Yémen, Syrie, Palestine, Soudan, Libye, Mexique, Ukraine, Nigéria, Colombie, Turquie, Irak … ne sont que quelques exemples. Cependant, l’égocentrique occidental moyen, habitué à dévorer des informations sans les traiter, est déjà immunisé contre la douleur des autres, ressentant à peine un coup doux contre sa cuirasse. Il a besoin d’une menace plus palpable pour ressentir suffisamment de peur pour légitimer la roue imparable de la guerre. Il semble que la psychose terroriste ne soit pas suffisante, de sorte que la terreur nucléaire est à nouveau utilisée. Cette menace est l’expression technique maximale de la domination, rien ne produit un effet aussi dévastateur sur les esprits et les corps. Une seule application de l’horreur nucléaire a suffi pour marquer les générations futures pour la vie (juste au cas où, de temps en temps, ils nous montreraient un essai nucléaire pour nous rappeler qui est le maître). Sans aucun doute, ce fut le début d’une étape de splendeur pour la soumission mondiale. Assez pour que, du moins à l’ouest, l’ordre établi soit respecté sans remise en cause. Des années plus tard, avec la chute de l’empire soviétique, ce nouvel ordre mondial serait scellé.

Maintenant, l’affichage de la menace nucléaire fait que l’industrie de la mort augmente de façon exponentielle ses avantages. Il sait qu’il est le vainqueur, il sait que ce sera toujours le bastion du pouvoir, peu importe qui le détient officiellement. Tant qu’il y aura des structures de domination, elles seront soutenues par la guerre. La guerre est toujours présente, à toute heure. Ses effets sont bien présents dans notre corps et surtout dans notre esprit.