ARRÊTEZ LA GUERRE, ALLUMEZ LA LUTTE DES CLASSES.
Le 4 août, des militants d’un groupe anarchiste de Gasteiz (Pays basque) ont réalisé une peinture murale pour exprimer leur solidarité avec les peuples souffrant des guerres impérialistes. Cette décision répond à la demande de solidarité du Kurdistan face à la menace d’une nouvelle attaque militaire de la Turquie. Nous voulons également condamner les conflits guerriers en Ukraine et partout dans le monde. En tant qu’anarchistes, nous devons souligner que toutes les guerres entre États servent les intérêts de leurs bourgeoisies nationales, qui, à l’échelle mondiale, sont organisées par des traités et des alliances basés sur des intérêts économiques et politiques. Nous sommes contre toute guerre entre (ou contre) les peuples, et nous exprimons notre solidarité avec ceux qui souffrent, endurent, dénoncent, boycottent et sabotent ces guerres. Face aux guerres des millionnaires qui saignent les peuples, il faut tisser des réseaux de solidarité internationaliste qui affrontent les conflits provoqués par les élites, construire une véritable autodéfense populaire et s’attaquer aux mécanismes étatiques qui entretiennent les guerres. Pas un seul État ne nous semble légitime, car ils sont un monopole de la violence et un monopole politique des classes supérieures, et ils représentent tous l’autorité en termes capitalistes. A notre avis, la seule guerre légitime est celle de l’émancipation sociale, c’est-à-dire la lutte des classes. Avec cette fresque, nous voulons envoyer un modeste message de solidarité et de protection à ceux qui construisent un autre modèle social basé sur des structures horizontales et anti-étatiques. Tous les Etats ont tort !
Sur un autre front : Gestion calamiteuse des forêts
Nous tenons à apporter tout notre soutien aux pompiers qui se sont consacrés et se consacrent à l’extinction des incendies, délaissés par les institutions avec des moyens en berne, et qui luttent de façon désintéressée contre les flammes sans avoir tous les moyens qui seraient nécessaires.
Nous ne pouvons pas permettre que la gestion des forêts, des montagnes… se limite à l’été. Il y a une série de travaux essentiels pour la prévention des incendies qui doivent être effectués tout au long de l’année pour ne pas regretter ce manque d’entretien plus tard.
D’autant que comme bon nombre de services publics en France, l’ONF (Office national des forêts) a perdu une partie de ses effectifs : 5000 emplois supprimés en 20 ans.
Nous ne pouvons pas donc tolérer un manque de personnel et de moyens dans une saison à haut risque d’incendies. Ce manque de ressources devient un danger pour les travailleurs eux-mêmes et les « soldats du feu », sans parler de ce que cela signifie pour les vacanciers, les habitants et les exploitations agricoles du monde rural.
Tout indique que les conditions climatiques ne vont pas s’améliorer à court ou moyen terme en raison d’un système de production peu respectueux de l’environnement ; il n’est donc pas déraisonnable d’améliorer la gestion des forêts, montagnes… leur entretien et le service de lutte contre les incendies, si l’on veut réduire l’apparition d’un incendie et les risques liés à son éradication. La capacité à stocker le carbone diminue quand la forêt diminue et que les arbres mettent davantage de temps à pousser. Au manque d’entretien s’ajoutent les problèmes des ravageurs qui augmentent et le manque d’eau dû aux canicules et précipitations insuffisantes.
Un service public d’extinction avec les moyens et le personnel adéquats, une bonne gestion des forêts, des montagnes et un entretien suffisant tout au long de l’année sont quelques mesures minimales pour réduire les risques et l’apparition d’incendies. Mais sait-on que seuls 25% de la surface forestière en France appartiennent au public. La majeure partie appartient au privé, à des propriétaires privés dont le cahier des charges est peu contraignant.
Les politiciens n’apparaissent que pour les photos ; ils ne se soucient ni des ouvriers ni des forêts, ni des montagnes ni des champs ; ils voient dans chaque service public des économies que l’on peut économiser plutôt qu’une opportunité de prendre l’argent nécessaire dans les poches de ceux et celles qui les ont bien remplies ou dans leurs cercles d’affaires les plus proches. En réalité, ces incendies sont une conséquence directe du cancer du libéralisme qui raisonne à court terme et qui ne voit que des profits à engranger le plus vite possible.
Travailleurs, il ne faut compter que sur nous, ceux et celles qui se retroussent les manches au quotidien. Le salut ne viendra ni des riches ni de leurs serviteurs, les politiciens. La lutte contre le réchauffement climatique doit aussi comprendre la lutte des classes. A nous d’opposer les propriétaires de jets privés, de piscines, les golfeurs, les nantis…aux travailleurs à qui on demande de se serrer la ceinture et de faire les plus grands sacrifices.
Goulago (GLJD)