Les informations à grand spectacle véhiculées par les médias sentent souvent la manipulation. On entend à bas bruits des appels à la haine raciale et on ne peut que s’inquiéter des conséquences irrationnelles de ces appels. L’opinion de la rue indispose les gouvernements au point que ces derniers essaient de la marginaliser voire carrément de l’interdire sous couvert de désordres. Mais le désordre est déjà là avec l’horreur et le cynisme de la guerre. L’opinion ne peut cautionner l’absurde et les tragédies car c’est bien de souffrances et de morts dont il s’agit.
L’intolérable de l’action du Hamas le 7 octobre 2023 ne peut faire oublier la responsabilité qui incombe au gouvernement israélien dans la relégation du peuple palestinien au sein d’une prison à ciel ouvert. Aujourd’hui, après le déclenchement du énième conflit à Gaza, nous ne pouvons que dénoncer une logique de guerre qui plonge ses racines dans l’après Seconde Guerre mondiale. Le système capitaliste a besoin de guerres pour se refaire une santé économique : les ventes d’armes décollent et les usines d’armement tournent à plein régime. Les politiciens qui appellent à la paix aujourd’hui sont les mêmes qui défendent les ventes d’armes au nom de l’emploi et de l’équilibre de la balance commerciale. On se donne bonne conscience à bon compte. L’hypocrisie règne à tous les étages. Pourtant le capitalisme se nourrit du sang des travailleurs et de l’oppression de l’homme par l’homme. Sans remise en cause du capitalisme, pas de paix possible dans le monde. Depuis 1945, la guerre a été externalisée au-delà des frontières de l’Europe mais jusqu’à quand. On le voit avec la guerre en Ukraine qui s’approche à nos portes.
La guerre a forcément des incidences sur nos économies donc notre vie de tous les jours. Elle ne règle rien sur le fond et la poudrière israélo-palestinienne, tôt ou tard, s’embrasera de nouveau si une solution pérenne n’est pas trouvée. Ce conflit s’inscrit dans le cadre d’un deux poids deux mesures inacceptable surtout au regard des milliers d’enfants gazaouis qui ont été tués par l’armée israélienne. Ce qui n’enlève rien aux horreurs commises par les islamo-fascistes du Hamas. La guerre est criminelle par essence et les populations civiles ne sont en rien responsables des décisions de leurs dirigeants, souvent bien à l’abri des bombes et des combats de rue. Les donneurs d’ordre sont les intemporels planqués de l’arrière.
Des solutions existent ; nous le voyons dans celles proposées et mises en place au Rojava. Mais la paix entre les peuples ne se fera pas sans une remise en cause de la société divisée en classes et à base inégalitaire. Le socialisme libertaire que l’on promeut est en rupture vis-à-vis des régimes en place qu’ils soient théocratiques ou dits démocratiques. C’est la seule alternative car toutes les autres ont abouti à des dictatures bureaucratiques, des régimes totalitaires sous couvert du socialisme réel. Il est temps d’essayer la voie libertaire.
Patoche (GLJD)