Tout semble indiquer que l’âge d’or du capitalisme est à un tournant avec la «pandémie». Cette standardisation et discipline de la société avec les normes imposées du fait de la «pandémie», vont dans le sens de mouler un nouveau type d’individu, plus docile, obéissant et soumis, pour qu’il s’adapte aux nouveaux temps de disette (pour une majorité) et éventuellement la misère (pour une minorité) qui se produira dans un court laps de temps et qui s’allongera au fur et à mesure que le système technologique universel sera imposé.
Quiconque croit aux institutions du pouvoir devient un esclave parfait qui a complètement perdu conscience. Et sans conscience, il n’y a pas de réflexion et sans réflexion, il n’y a pas de conscience. Il peut obéir à tous les ordres que les autorités lui dictent, aussi absurdes soient-ils, et il vénèrera la discipline qu’elles lui imposent systématiquement.
Le monde est devenu une immense prison ; ce fait contient à lui seul une grande vérité, celle que nous n’avons jamais été libres.
Cette «pandémie» est le grand écran de fumée pour refonder le capitalisme ; de cette manière toutes sortes de mesures sont acceptées (par souci de sécurité) et la reconversion vers un nouveau modèle plus totalitaire basé sur la technologie est légitimée.
Une société qui rend hommage à ses bourreaux (politiciens, militaires et autres administrateurs) est condamnée comme civilisation.
Si quelque chose définit l’état actuel de l’homme moderne (au-delà de la confusion et du chaos générés par les médias et l’État), c’est bien le confinement. Il est intéressant d’observer comment l’appareil technologique imposé par le Système est celui qui encapsule de plus en plus l’individu et la société dans leur vie privée.
La « pandémie » a pour résultat une opération d’ingénierie sociale pour nous garder enfermés dans nos maisons le plus longtemps possible ; de cette manière, ils étudient mieux les comportements individuels afin que le système de domination puisse planifier à l’avance les événements qui se formeront. L’opinion publique est ainsi orientée, le capitalisme en profite pour conduire la société en fonction de ses intérêts et de ses critères de gouvernance à court, moyen et long terme.
Grâce à un contrôle et une surveillance de plus en plus autoritaires, le Système est en mesure de planifier les événements qui dirigent la population selon les critères et les intérêts de la classe dirigeante, de sorte que toute opposition au totalitarisme imposé puisse être canalisée et assimilée sans que les menaces soient un danger pour le maintien du statut quo.
La perception de la domination exercée par le Système doit être ambiguë, confuse et désordonnée afin qu’il ne puisse y avoir de réponse claire et concise à la répression systématique que le Système tente de camoufler avec des positions démocratiques sur l’ensemble de la société. De cette manière, l’atomisation de l’individu et la division de la société sont réalisées en fragmentant autant que possible la réalité à travers les médias de masse qui agissent comme haut-parleurs du système de domination.
Car le système de domination a complètement absorbé le mouvement ouvrier et créé ou plutôt inventé à «l’âge d’or» du capitalisme (quand il fonctionnait plus ou moins) la fameuse classe moyenne, substitut de la classe ouvrière d’antan. Une bonne partie des ouvriers se sent satisfaite du travail salarié.
L’imposition de la domination par des méthodes planifiées d’acceptation et d’adhésion aux structures commerciales capitalistes et aux institutions étatiques, ont su persuader le prolétariat de sa condition servile par la consommation et certains avantages et l’ont dépouillé de sa culture et de la vision du monde qu’ils avaient connu. C’est pour cela que l’on peut dire que les travailleurs dans l’ensemble n’ont pas de mémoire.
Ces mêmes travailleurs devraient pourtant prendre en charge l’acte productif et posséder les moyens de production. Les monopoles économiques de l’Etat et des grandes entreprises doivent disparaître. L’objectif principal des travailleurs doit être d’être en mesure d’effectuer leur travail avec dignité, de le faire sur la base de valeurs éthiques et de lutter pour des conditions matérielles justes, de rejeter l’obsession productiviste du « vivre pour travailler » et d’arrêter de vénérer une technologie qui déshumanise le travail des êtres humains. Nous, ouvriers entièrement auto-construits, devons bâtir une société fondée sur la liberté de l’acte productif et abolir cette forme d’esclavage appelée travail salarié. (cf les travaux de Kropotkine sur le salariat par exemple).
Sur la base du mensonge, la société s’est forgée une camisole et a perdu le sens de la réalité ; la manipulation est la constante de la domination et le résultat est l’inaction face à la dégradation des conditions de vie. Nous sommes loin de la civilisation libertaire tant souhaitée.
Les mass media remplissent la fonction de persuasion et d’endoctrinement que les forces de sécurité de l’Etat remplissaient auparavant afin que les lois répressives qu’elles dictent pour organiser la société soient respectées. Pour cette raison, la société en général ne peut pas percevoir clairement le degré de soumission. La répression, l’abrutissement et la dégradation de la société sont clairement visibles avec le contenu qui est diffusé en permanence aujourd’hui par les médias de masse. L’individu moderne vit en permanence dans l’hyperréalité créée par les médias et Internet, c’est-à-dire une réalité virtuelle dont il ne peut se détacher et finit donc par l’assumer comme la réalité dans laquelle il vit du fait de l’incapacité du discernement de ce qui est vrai ou faux. D’où pour la jeunesse, une violence accrue non plus dans les jeux vidéo mais dans les actes. Les rivalités et combats de bandes en attestent.
Face à cette violence de l’Etat et ses conséquences, le moment est venu de retrouver le sentiment de classe, de classe ouvrière, car nous sommes tous des travailleurs, sauf ceux qui vivent des avantages, des subventions et des prébendes, sauf ceux qui vivent du travail des autres. Il est temps de reprendre la lutte ouvrière, en même temps que nous devons nous dissocier et combattre les syndicats de collaboration. Les revendications du travail doivent être le fait des travailleurs eux-mêmes et non de ceux qui prétendent parler en leur nom. Le boycott et le sabotage peuvent être des outils utiles et nécessaires. Ils ont fait leurs preuves dans le passé quand ils sont utilisés de manière judicieuse et dans un certain contexte. Le syndicaliste qui persiste à défendre son petit morceau de pouvoir et de bien-être doit être socialement combattu par ses collègues, il doit être neutralisé par les autres. L’État et les grandes entreprises ne peuvent survivre sans leurs travailleurs; un travailleur peut survivre avec le soutien et la solidarité de ses collègues. Si personne ne travaille pour toi, que personne ne décide à ta place.
Préparons l’après pandémie car elle disparaîtra même si d’autres types de pandémies sont à craindre. Relocalisons, réindustrialisons notre économie, socialisons l’industrie pharmaceutique, refondons notre système de santé dans son ensemble, réquisitionnons les laboratoires et les usines de production/conditionnement de vaccins…un avant-goût de la gestion directe de la société.
Santé et anarchie
Ti Wi (GLJD)