Merci à Pierre-Valentin Berthier qui était venu déclamer voici quelques années au local du Libertaire, quelques poésies bien senties. Et quelle mémoire, mon gaillard !
La rose rouge
Comme un tison parmi les plantes,
La rose rouge éclate et luit.
Coeur vermillon, lèvres sanglantes,
Elle éblouit.
Plus vive que le chrysanthème,
Plus noble que toute autre fleur,
Corolle en feu, c’est toi que j’aime
Pour ta couleur !
Le tram d’Amsterdam
Nous étions cinq ou six jeunots,
Un Pierre, un Paul et des jeannots,
Et Rolande,
Et Rolande,
Qui nous traînions tels des connauds
Sur les chemins, sur les canaux,
De Hollande,
De Hollande !
Le soir, pour moyen de transport,
J’attendais le tram sur le port.
C’est le tram,
oui, madam’
Le tram d’Amsterdam,
Qui fait trembler l’macadam…
Ta-ga-da-ga-da _ ga-dam !
Avec ces gentils compagnons
Et trois boudins assez trognons,
Et Philippe,
Et Philippe !
Nous naviguions, nous cheminions,
En file indienne, en rangs d’oignons
…De tulipe !
…De tulipe !
Le soir venu, dans l’air frisquet,
J’attendais dans le tram sur le quai.
C’est le tram, etc.