Pas d’acquis sans lutte

La société actuelle est en pleine crise climatique, politique, économique et sociale. Le patronat toujours assoiffé de profits ne tient absolument pas à limiter ses privilèges c’est pourquoi, ce sont toujours les humbles qui paient pour les gros. Les conséquences des crises susmentionnées retombent sur le peuple qui voit l’augmentation des denrées alimentaires, le prix des loyers et de l’énergie explosé. Les conséquences du réchauffement climatique se font ressentir davantage chez les plus pauvres. Après les retraites, Macron ne va pas en rester là. Son gouvernement a déjà averti qu’il allait s’attaquer aux arrêts maladie, aux dépenses sociales…

Si la colère des travailleurs ne cesse de grandir au sortir de la réforme des retraites, devant la cherté de la « vie » due à l’inflation, devant l’incertitude du lendemain avec la guerre qui frappe à nos portes…, l’Etat accroît ses pouvoirs répressifs en limitant les libertés individuelles et collectives, en contenant à tout prix et même par la violence de la police, les aspirations écologistes et ouvrières. Les violences policières déployées à Sainte-Soline et lors de la manifestation contre le chantier du Lyon-Turin le prouvent, sans compter la volonté de dissoudre les Soulèvements de la Terre.

Le monde du travail a longtemps été anesthésié par le bulletin de vote ; le simple changement de majorités aux chambres des députés et des sénateurs, le changement des personnalités à la tête de l’Etat étaient censés être la solution à tous les problèmes. Mais heureusement de plus en plus de personnes ne croient plus en ces balivernes électorales. D’autres s’accommodent mieux de l’action directe pour sauver la planète.

Le monde du travail est directement confronté au patronat dont les ambitions sont contraires aux intérêts ouvriers. De même, les lobbys font tout pour conserver les privilèges des donneurs d’ordre : agro-industriels, constructeurs automobiles…La conciliation de gens ayant des intérêts opposés ne peut se faire. Seuls les élus ont intérêt  à jouer les conciliateurs quand un mouvement revendicatif et de contestation se fait jour. Trouver le juste milieu entre les aspirations des travailleurs et les privilèges patronaux, voici leur vocation. Idem pour les travailleurs de l’Etat et leur employeur.

Au final, en recherchant l’apaisement, le système exploiteurs-exploités et gouvernants-gouvernés demeure immuable dans le fond même si des améliorations de forme peuvent être gagnées après un conflit sur les bases de l’action directe.

L’Etat et le patronat veulent continuer à vivre du travail d’autrui en conduisant sur une voie de garage la volonté d’un mieux-vivre des travailleurs.

Par expérience, il n’en demeure pas moins que l’élan revendicatif pour une amélioration des conditions de travail, pour une augmentation de salaire, l’acquisition d’une plus grande liberté ou contrer un projet nuisible sur le plan environnemental repose uniquement sur la vitalité, la force et la fermeté dont les grévistes ou manifestants font preuve.

La situation de la soumission populaire à des institutions et à des gens ayant pour but la défense des intérêts et des privilèges capitalistes dure depuis trop longtemps.

Suite à la gestion par l’intersyndicale des grèves saute-moutons lors de la réforme des retraites, on peut affirmer que l’action populaire revendicative ne doit pas admettre de compromissions car les travailleurs sont les premiers à payer leurs faiblesses. Le changement social permettant l’extension du mieux-être du peuple ne dépend que du peuple lui-même. Binet a beau claironner que les syndicats n’ont pas perdu, c’est faux.

Parce qu’il n’y a pas d’acquis sans lutte, parce qu’on ne garde plus les conquis sans lutte, si on veut que ça change, il nous faut lutter. Ce n’est pas par le parlementarisme que nous gagnerons mais par l’action directe.

Si personne ne travaille pour toi, que personne ne décide pour toi.

Ti Wi (GLJD)

Nous serons solidaires des Soulèvements de la Terre en cas de dissolution.