
Dans un monde en proie au génocide, à la guerre, à l’occupation, aux crimes impunis et aux déplacements forcés de population, le commerce des armes s’accroît à chaque massacre. Les gouvernements et les entreprises multiplient leurs profits tout en alimentant les conflits, en détruisant des vies et la durabilité de notre planète, et en affaiblissant le système international de protection des droits de l’homme.
Il est temps de dénoncer les crimes de guerre mais surtout d’agir pour que ces derniers cessent. Les travailleurs portuaires, les transporteurs …ne doivent plus manutentionner d’armes : le commerce des armes doit cesser immédiatement. Qu’ils ne prêtent pas leurs mains ni leurs outils pour soutenir des crimes contre l’humanité.
La société civile doit parallèlement s’organiser pour dénoncer et mettre en lumière le rôle des ports dans cette chaîne de complicité.
Nous devons nous acheminer vers des décisions politiques et de multiples pressions des peuples pour obtenir un mécanisme d’embargo automatique pour arrêter de livrer des armes à des belligérants a fortiori quand des crimes de guerre sont recensés. Il nous faut empêcher que « nos » armes ne contribuent à la souffrance et à la répression des peuples.
On pense tout de suite à la Palestine mais des horreurs et des souffrances à plus grande échelle existent au Soudan par exemple et dans un silence assourdissant.
Pour Gaza, l’urgence est évidente. Plus de 55 000 personnes y ont été tuées par l’armée israélienne depuis le massacre perpétré par les islamo-fascistes du Hamas le 7 octobre 2023, dont des milliers d’enfants, dans une offensive militaire qui a détruit des hôpitaux, des écoles et des abris. Un territoire assiégé et affamé. Une population piégée sans eau, sans nourriture et sans possibilité de s’échapper. Israël se venge mais au-delà de cette vengeance, c’est l’éradication des Palestiniens de leurs terres qui est visée.
La Cour internationale de justice a mis en garde contre le risque plausible de génocide. Et pourtant, les armes continuent d’affluer en Israël, les licences ne sont pas révoquées, les navires continuent de transiter par nos ports avec des armes, et les entreprises continuent de négocier et de profiter du génocide contre le peuple palestinien.
Pendant ce temps, le monde se réarme. L’Europe se réarme. La France augmente son budget militaire dans des proportions jamais vues, organise des salons de la défense et signe des contrats de plusieurs millions d’euros avec des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme les plus élémentaires. Quel est l’intérêt de signer des traités internationaux s’ils ne sont pas appliqués au moment où ils sont le plus nécessaires ?
Les anarchistes défendent la protection de la vie et non sa destruction.
Nous reproduisons la pétition du collectif anarcho-féministe Libertarias contre le réarmement et la guerre en Europe publiée dans sindominio.net
Les libertaires, en tant que collectif anarcha-féministe, déclarent :
NOUS VOULONS nous engager avec audace et fermeté en faveur de la paix, et nous exprimons notre rejet le plus profond des guerres, des conflits armés, de l’escalade du bellicisme et de la culture de mort promue par le militarisme et l’industrie des armes biocides.
NOUS VOULONS mettre les personnes, les animaux et les plantes au centre, en défendant les territoires et la nature.
NOUS VOULONS que nos enfants ne soient pas pris entre deux feux et que leurs corps ne soient pas un butin de guerre.
NOUS VOULONS la coexistence entre les peuples, nous croyons à la possibilité d’entente entre groupes (a priori) opposés, et nous voyons la nécessité de briser les murs et les frontières.
NOUS VOULONS éviter la douleur, la tragédie, l’angoisse, les déplacements forcés, les vagues de racisme, le génocide et la justification de la violence.
En bref, NOUS VOULONS DÉFENDRE LA VIE !!!
C’est pourquoi nous avons adhéré au Manifeste « Nous refusons le réarmement et la guerre en Europe » et nous vous encourageons à nous rejoindre en cliquant sur le lien suivant : forms.komun.org
PAIX, PAIX ET PAIX