On vous emmerde avec votre élection présidentielle

Antifa

Elections, piège à cons

La macronie la joue fine en trustant l’élection présidentielle au niveau de la pandémie. Elle envoie dans les cordes ses opposants qui peinent à avoir une ligne claire. A l’extrême droite, Zemmour a joué sa partition au niveau identitaire et lâché par plusieurs soutiens (Le Pen, Ménard…) se retrouve juste à fracturer un peu plus la droite, cette dernière étant pompée par Horizon et Agir. Donc avec des gauches qui ne bénéficient plus de la confiance des électeurs, et pour cause, vu leur passif au pouvoir depuis mai 1981, Macron possède à nouveau un boulevard, sauf rebond significatif de la mortalité due aux variants Covid.

L’extrême gauche du NPA se scinde, les autres courants trotskystes n’émergent pas. Quelques lambertos rejoignent Mélenchon mais cela ne suffira pas à qualifier la gauche au second tour sauf retournement de situation inattendu. En réalité, ce qui se joue entre politiciens c’est le retour au clivage gauche-droite qui signerait la chute des députés macronistes. A gauche, c’est bien la fin du PS qui est envisagée : pas question de sauver le soldat socialiste, enfin social-démocrate, car le socialisme du PS n’est plus qu’un lointain souvenir de la SFIO. Tant qu’au Parti communiste, il n’en finit pas de péricliter électoralement parlant, mais en vendant quelques toiles de Maître, sa structure perdurera, l’argent étant le nerf de la guerre en politique. Les erreurs de Roussel qui ne se désolidarise pas du Parti Communiste chinois, véritable dictature, font qu’il ne reviendra pas sur le devant de la scène. Poutine, l’ancien du KGB, agit de même comme un véritable repoussoir : Annexion de la Crimée, envie d’envahir l’Ukraine ; soutien aux autocrates de Biélorussie et du Kazakhstan, de Bachar en Syrie…Les anciens communistes sont toujours contre la liberté des peuples. Pas très attrayant tout cela.

Les libertaires sont toujours à la marge mais commencent à faire émerger quelques pratiques nouvelles visant à améliorer la qualité de vie ici et maintenant. De plus en plus de gens ne veulent plus sacrifier leurs conditions de vie et leur liberté. Travailler moins pour vivre mieux, ce n’est plus un vague slogan collé sur les murs mais une pratique qui se met en place ; c’est ce que l’on pourrait appeler le détravail. De plus en plus, le salaire devient accessoire si la qualité de vie n’y est pas. Il faut du temps pour lire, cuisiner, faire du sport, voir ses potes, s’occuper correctement des enfants… Rien à voir avec ce que faisait l’ancienne génération car en plus, le point de vue écologique commence à prévaloir. Moins de besoins donc réduction de ces derniers. Davantage d’alternatives avec une vision d’indépendance. A terme, l’autoconsommation de légumes, d’électricité…verra le jour chez une proportion d’individus non négligeable.

Bref, plutôt que de s’organiser pour faire élire trucmuche ou tartempion, de plus en plus de jeunes et de moins jeunes ont décidé de mettre en pratique leurs idées. Des actes plutôt que des tracts. Agir au lieu d’élire. Et ça nous va car l’anarchisme se construit aujourd’hui.

Patoche (GLJD)