Pour tromper l’opinion publique, l’Élysée proclame que la loi de 1905 a été déjà modifiée et qu’elle n’est pas « sacrée ». Si la loi de 1905 a été modifiée, c’est quasiment toujours pour tenir compte de l’évolution historique, mais sans jamais re-mettre en cause les fondements de la loi. Par exemple, l’article 43 sur l’Algérie est considéré comme obsolète et pour cause. La seule grande « modification » a été celle opérée le 25 décembre 1942 par le Régime de Vichy qui a modifié le principe de non-financement des cultes. Depuis cette date, l’article 19-4 permet aux associations cultuelles de recevoir dons et legs et l’article 19-6 permet aux édifices cultuels, classés ou non d’accéder au subventionnement public. Or, c’est précisément dans cette brèche que s’engouffre une partie du projet de révision de la Loi de 1905.
La loi du 9 décembre 1905, dispose de la manière la plus claire que :
« La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte. »