Consolidation capitaliste, crise et perspective libertaire
La réalité économique, politique et sociale de l’Union européenne, c’est la consolidation politique du capitalisme. Nous sommes constamment bombardés par la presse, la télévision, la publicité, etc., avec un marketing plein d’images et de promesses qui nous prennent pour des imbéciles et nous font croire que le plus absurde est une vérité absolue. Nous acceptons tout ce que nous voyons et l’entendons comme une vérité indiscutable et nous le reproduisons quotidiennement dans nos relations sociales. Nous vivons ainsi dans une bulle permanente, isolée et craintive de la réalité qui nous entoure, entre ignorance et peur de tout ce qui oppose la parole et l’action au dépassement du dogme. C’est pourquoi nous voulons comprendre et partager la réalité qui nous entoure.
Notre intention est de rompre avec le dogme du capital et de ses dirigeants. Nous voulons enlever le masque et désigner tous ceux qui, patrons ou politiciens, veulent vivre en parasitant le travail des autres. Le capitalisme n’est pas humanisable ni durable pour la planète. Les États font faillite à cause de la spéculation de la dette des capitalistes dans leur désir de posséder de plus en plus de capital. La Troïka, sans aucun contrôle du « système démocratique » (ni par les parlements des États ni par le Parlement européen), demande aux pays qui demandent des fonds pour la privatisation des services publics, le démantèlement des garanties sociales et la flexibilité du marché du travail. Le bien-être de la population n’ayant que peu d’importance pour les entreprises, l’ère de la protection sociale a commencé à se briser. Le capitalisme se développe, le marché évolue et se restructure, de sorte que les politiques des gouvernements s’adaptent aux nouveaux besoins demandés par les marchés, les employeurs, les grandes entreprises et les banques.
A la base, nous les petites gens, nous sommes dépossédés, nous avons un salaire ridicule, nous stagnons dans les rangs de Pôle emploi, nous sommes expulsés ou mendions auprès de l’État, et nous continuons à payer à la sueur de notre front les trous laissés par le détournement de millions d’euros pour la soif d’accumulation de richesses de quelques-uns qui vivent isolés dans leurs nuages de richesse et d’opulence.
Constatant cela, nous voulons donner du contenu à la position d’abstention active des anarchistes, car il ne suffit pas de ne pas se rendre aux urnes, mais nous devons travailler tous les jours de manière cohérente avec nos idées, en rupture avec les dogmes de Dieu, du capital, pour construire un nouveau système économique et social égal et juste, à la fois avec nous-mêmes et avec la planète.
Pour une abstention active.
Pour l’autogestion.
Pour l’internationalisme.
Pour l’anarchie.