Les violences policières qui se déploient au quotidien ces jours-ci ne sont pas des dérapages ponctuels mais elles participent bien au maintien du système en place quand les révoltes grondent, parce qu’il faut les étouffer. Elles sont une des expressions visibles des violences qu’exerce l’Etat qui préserve les intérêts des capitalistes qu’il représente. C’est dans la nature même du système.
Mais qui dit oppression, dit résistance. L’homme est un animal qui a le choix de désobéir. Au Havre, nous défilons souvent avec une banderole où il est écrit en noir et rouge, comme il se doit : « Qui sème la misère récolte la colère. Cette résistance et cette désobéissance sont des devoirs pour qui veut se sentir libre et aller vers davantage d’émancipation. Ces temps-ci, le Rassemblement National et ses satellites Reconquête…et toutes les formes de fascisme sont en embuscade et attendent la chute du monarque pour instaurer leur ordre qui ne vaudra guère mieux que celui qui est en vigueur aujourd’hui. Et, face à toutes ces oppressions et ces injustices qui perdurent, on a toujours raison de se révolter. Toutes les révoltes sont nôtres : celles de tous les coins de France qui se rondpointisent, celles d’Athènes, de Téhéran, de Lima, de Santiago, d’Alger et partout ailleurs dans le monde, pour la liberté, contre la casse des acquis sociaux et des services publics au profit des actionnaires et des privatisations ; contre l’augmentation du coût de la vie et des superprofits, des inégalités sociales et de la misère ; contre leurs guerres actuelles et celles à venir. Nos résistances auront à affronter de plein fouet toutes les violences d’Etat : politique, économique, sociale, militaire, policière et judiciaire. Aujourd’hui en France, les lignes se durcissent et les appétits s’aiguisent. Ceux des politiciens de tout bord, ceux des fascismes de tous ordres mais les consciences d’un autre futur se forgent dans les luttes. Face aux violences d’Etat, nous opposons la solidarité ouvrière, celles des exploités. La bourgeoisie et leurs valets politiciens ne comprennent que le rapport de force car il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Leur mépris de classe, cette arrogance des technos, les gens en ont assez et ils vont revenir aux fondamentaux de la CGT du début du siècle avec les méthodes révolutionnaires : Action directe, grève, blocage et sabotage…ces méthodes s’appliquent déjà dans de nombreux secteurs de la société : des luttes écologistes jusqu’aux luttes d’occupation, d’autogestion en passant par toutes les luttes des travailleurs.
Il ne s’agit plus maintenant de se contenter de critiquer tel milliardaire, tel politicien, tel lobby, tel actionnaire, le complexe militaro-industriel, les pollutions, la publicité…L’économie capitaliste est entraînée dans une spirale tant qu’elle se prolonge dans sa nature actuelle, tant que persistent les dominations et l’autorité, tant que règne la loi du profit à tout prix. Ce que nous savons, c’est que les privilégiés ne vont pas accepter de se faire hara-kiri ce qui équivaudrait au suicide des puissants. Ils préfèrent raisonner à court terme quitte à mettre la planète à sec. Les privilégiés ne renonceront pas à leurs profits, encore moins au pouvoir, lequel corrompt comme le disait Louise Michel.
Ces temps-ci, la révolte se fait jour : tous les rêves sont possibles pour abattre ce vieux monde. Pas question de dire qu’on verra après pour la planète, pas question d’être des démissionnaires. La nuit du 4 août 1789, cette nuit dite de la fin des privilèges, ne peut se comprendre que lorsqu’on a saisi que nombre de châteaux ont été incendiés au préalable.
On ne peut pas faire confiance en ces politiciens qui tous et toutes aspirent au pouvoir. Depuis des années, les mêmes qui nous parlaient de résorber les inégalités ont participé, une fois élus, à l’accroissement de ces mêmes inégalités. Alors comment faire entendre raison aux privilégiés et leurs courroies de transmission politiques, tant qu’ils garderont le manche du pouvoir au travers de tous leurs leviers de commande ? Eh, bien, il faudra les contraindre. Quand le peuple se soulève, il est capable de changer le monde. Alors, aujourd’hui, c’est le moment d’y aller tous ensemble. Les anarchistes ne font aucun calcul politicien, ils participent selon leurs possibilités aux luttes en cours. On peut cependant constater que beaucoup de travailleurs et de jeunes se retrouvent dans nos idées et pratiques. Et c’est tant mieux.
Goulago (GLJD)