Les droits se gagnent en combattant

Porte voix

Ils ne nous rouleront pas dans la farine ; ils ne nous feront pas taire.

Ce qui était promis comme solution aux problèmes de la classe ouvrière n’a été rien de plus qu’un nouvel écran de fumée : 18 centimes de remise à la pompe par litre d’essence, blocage des prix du gaz, le chèque énergie…Rien n’y fait. Le coût de la vie continue d’augmenter à toute vitesse, sans que les revenus de la classe ouvrière augmentent au même rythme. Dans certains cas, avec la complicité tacite des syndicats dits représentatifs. Dans d’autres, à cause d’une passivité étudiée de la part de ceux qui gouvernent. Les produits de première nécessité atteignent leur prix record mois après mois. Ni les salaires ni le Smic n’ont une actualisation équivalente à l’augmentation du coût de la vie. Sur tous les fronts on constate la même chose : des retraites qui ne sont pas revalorisées, des accords qui restent gelés…Bref, l’inflation poursuit sa course et la hausse des prix à la consommation atteint 4,8%, sur un an, en avril. La baisse de la consommation fait stagner l’activité globale.

Entre autres problèmes, les mécanismes qui ont facilité les licenciements subsistent ; les raisons intangibles des prévisions économiques (pertes prévues ou futures) subsistent pour pouvoir procéder à des licenciements collectifs ultérieurement. S’appuyant sur une situation anxiogène : Covid, difficultés de recrutement dans certains secteurs économiques tels la restauration et l’hôtellerie, les difficultés d’approvisionnement de certains composants et produits, la crise énergétique, la guerre en Ukraine qui vient de rentrer dans une autre dimension aujourd’hui…le gouvernement et le patronat se retranchent derrière l’inflation due aux causes exogènes susmentionnées pour éviter de prendre les dispositions nécessaires à la limitation de la hausse des prix, notamment ceux de l’alimentation et des produits manufacturés. Les ménages consomment moins donc le moteur de l’économie française est en berne. En dehors des achats de première nécessité, ce sont les loisirs, les achats de vêtements…qui sont revus à la baisse. Sans revalorisation des salaires, retraites, minima sociaux…la misère va croître et l’économie va flancher davantage.

Maintenant, d’ailleurs, alors que nous commençons à peine à payer les conséquences de la crise du Covid 19, celles de la guerre en Ukraine se profilent. Le système capitaliste a déjà mis ses rouages ​​en marche pour qu’une fois de plus, c’est nous, les travailleurs, qui assumions les sacrifices et ils vont le faire comme toujours, avec la complicité des syndicats mollassons, qui sans aucun doute vont nous vendre une fois de plus la real-politique. Les libertaires, quelles que soient les opérations de propagande menées par ceux qui ont promis de prendre d’assaut les acquis sociaux, n’auront d’autre choix que de combattre pied à pied pour la sauvegarde des acquis. Ce combat se fera dans la rue et non dans les urnes. Les vraies conquêtes sociales, celles qui supposent une vraie transformation, ne sont jamais nées d’un pacte entre oligarchies.

Les droits se gagnent en combattant

 

Les élections législatives approchent après une année très difficile pour la classe ouvrière, au cours de laquelle des secteurs de plus en plus importants de la population ont du mal à finir les fins de mois. La crise qui entraîne le système capitaliste s’aggrave et, comme toujours, nous payons les pots cassés. A la précarité de l’emploi, au chômage et aux difficultés d’accès au logement, s’ajoutent la hausse du coût de la vie et les coupes continues à l’hôpital, l’école…. Cela se traduit par une augmentation de la difficulté pour la classe ouvrière d’accéder à des ressources aussi nécessaires que l’énergie ou l’alimentation, mais aussi à la santé et à l’éducation.

 

La pandémie de COVID a entraîné de graves conséquences économiques et sociales, mais celles-ci ne peuvent être décontextualisées de la crise que le système capitaliste traînait déjà. Son besoin constant d’accumuler et de consommer des ressources génère un impact énorme sur une planète qui montre des signes alarmants depuis un certain temps (cf Rapport du GIEC 2022).

Face à cette situation grave, les gouvernements réagissent comme ils l’ont toujours fait : accroître le contrôle social, limiter les libertés de la classe ouvrière, militariser la société, réduire les dépenses sociales et favoriser les marchands de canons; des actions qui finalement ne profitent qu’aux élites capitalistes et dont les conséquences sont toujours subies par le prolétariat dans son ensemble.

Face à l’exploitation, notre réponse est l’entraide et l’organisation collective; face au racisme, à l’impérialisme et à la guerre, la seule voie est l’internationalisme prolétarien. Face à l’autoritarisme et au patriarcat, il faut opposer l’anarchisme, le féminisme et l’écologie libertaire.

Là où l’on dit « abroger » signifie pour eux « retoucher », pour donner l’impression d’un changement, mais sans que les ouvriers n’améliorent leurs conditions de vie, devenant ainsi une manœuvre pour renforcer les positions des patrons. C’est ce que l’on appelle le changement dans la continuité.

En ce moment, le défi  pour le mouvement ouvrier est de se faire entendre, de prendre conscience de son nombre et de contrer la vague de mouvements nationalistes, autoritaires, racistes et patriarcaux. L’extrême-droite est à nos portes, elle ne doit pas les franchir. Assez de blanchiment médiatique et de pactes/magouilles entre partis politiques. Nous devons nécessairement nous organiser en dehors des institutions de l’État, en dehors des partis politiques ; organisés par le bas, dans les quartiers, au travail, dans le syndicat, pour la Justice Sociale, la répartition des richesses, du temps de travail et l’abolition des privilèges, pour que personne ne soit laissé pour compte.

Leurs PROFITS, c’est NOTRE MISERE

Leurs PRIVILÈGES, c’est NOTRE PAUVRETÉ

 

Bruno (GLJD)