L’anarchisme tend à détruire toute idée de divinité céleste ou terrestre

Désobéir

Les armes, de la plus petite à la plus imposante comme l’arme nucléaire, sont nocives et nuisibles à l’humanité entière. Les religions, de même.

Encore une énième tuerie aux Etats-Unis. Après le massacre raciste de Buffalo, c’est au tour d’au moins 19 enfants d’être assassinés lors d’une attaque dans une école primaire du Texas, mardi. Combien de massacres faudra-t-il pour que le gouvernement américain  légifère contre le puissant lobby des armes à feu ? Ceux qui se font de l’argent sur le dos des morts n’ont aucune éthique, aucun scrupule. Ce sont de véritables assassins qui se retranchent derrière la loi qui légalise leurs trafics.

De même, en Ukraine, décidément, la guerre continue à faire rage. De nouvelles armes sont expérimentées sur un champ de bataille grandeur nature. Les marchands de canon engrangent de faramineux profits et attisent la spéculation. Les anarchistes continueront donc à critiquer les foules grégaires, et à faire appel aux désertions. Pas question de lâcher prise et d’encourager le peuple-troupeau russe de suivre docilement le berger-tsar Poutine : « Et tu leur donnes ta sueur,

Et tu verses ton sang pour eux ;

Plus ils te frappent, plus tu danses.

Vois : aujourd’hui, riches et pauvres

Ivres, ils chantent ensemble,

Avec le pope, ils louent Dieu et roi…

Réjouissez-vous, imbéciles !

Ainsi les moutons bêlent, cheminent,

Suivant docilement le berger avec les chiens ». (Botev, précurseur de l’anarchisme en Bulgarie)

Le sabre et le goupillon vont souvent de pair. Nous assistons aujourd’hui au retour des religions qui usent de tout leur poids pour influencer les politiques gouvernementales. Aux Etats-Unis, ce sont des millions d’évangéliques qui s’accordent à dire que Trump fut un bon président. Ils ont renforcé leur présence médiatique pour lutter contre le droit à l’avortement par exemple. Ce sont des ultra-conservateurs qui pèsent sur le temporel. Idem au Brésil où les évangéliques soutiennent Bolsonaro et sa politique du pire. Parallèlement, la religion musulmane n’évite pas ces travers, loin s’en faut, et entend régir la vie quotidienne des musulmans (et des autres), surtout lorsque leur religion est d’Etat. Le même phénomène se retrouve chez les orthodoxes dont le patriarche Kyrill de Moscou, cet ancien du KGB, a béni l’intervention militaire de Poutine en Ukraine.

L’anarchisme tend à détruire toute idée de divinité céleste ou terrestre qui, en se substituant à la volonté des hommes, se charge de leur destinée et exploite leur ignorance. Patriarche, Dieu, Allah… monarque, président de la République, député…tout unique représentant du pouvoir matériel ou spirituel doit être renié. L’anarchiste est un athée actif qui tend à la libération des gens de toute croyance en un protecteur soit céleste, soit terrestre.

Il faut le répéter : nous vivons une époque historique grave, une époque lourde de responsabilités. C’est pour cela que chacun doit s’efforcer d’élever son esprit au niveau de cette gravité et de cette responsabilité en n’excluant ni ne dispensant personne- ni ceux des hautes sphères dirigeantes, ni ceux de la base gouvernée. Chaque individu est responsable politiquement. Affirmer que l’on est apolitique, c’est de fait soutenir le système en place. C’est donc faire de la politique. Les libertaires que nous sommes préconisent depuis des décennies l’égalité économique et sociale, seule alternative possible au capitalisme.

Les militaires sont formatés de façon à se taire, à ne pas réfléchir et obéir aux ordres, car les chefs sont faits pour cela et sont plus « compétents et avertis ». C’est le même principe qui domine la politique. Les politiciens élus savent mieux que l’ensemble de la population ce qui est mieux pour elle.

Mais, heureusement qu’une minorité agissante est capable de sortir du silence et d’empêcher que notre pays se transforme en caserne (encore une fois, non au SNU). Pour tout ce qui se passe et qui adviendra, une responsabilité égale nous incombe à tous et toutes. Alors, plus d’ignorance et dirigeons-nous vers la responsabilité de tous et toutes.

Patoche (GLJD)