Grève dans les Ehpad publics au Havre

Le Havre2

Nouveau gouvernement : le changement dans la continuité

Que nous propose Macron depuis qu’il est élu ? Une augmentation de la CSG et des frais de santé, une sous-indexation des retraites ce qui aura pour conséquence un appauvrissement des retraités notamment des plus démunis, le gel des salaires dans la Fonction publique, une diminution des APL, une non prise en compte des personnes âgées en perte d’autonomie et de leurs aidants souvent à bout de souffle…des conditions de travail dégradées dans de multiples secteurs, la grève du personnel dans les Ehpad publics du Havre le 18 octobre ne démentira pas ce constat. Le problème qui se pose aux travailleurs, c’est d’arriver à rendre visible les nombreux foyers de grèves victorieuses : titularisations de 4 CDD à la poste de Rennes, obtention de postes en CDI dans les hôpitaux psychiatriques en Seine Maritime, respect du droit dans plusieurs entreprises du nettoyage…Recenser toutes les victoires en province pourrait contrebalancer l’effet d’optique sociale lié au centralisme jacobin. En clair, il n’y a pas que les manifestations parisiennes qui comptent même si ce sont les seules à être relayées par la TV aux infos. Dépasser le cadre militant, souvent représenté par des noyaux militants, pour mordre sur le monde du travail plus globalement. A défaut de se rendre visible, l’extrême droite engrangera tous les mécontentements et présentera, tout comme la France Insoumise, comme alternative, le débouché électoral, celui de la délégation de pouvoir. Votez pour nous et nous changerons le système. Il serait bien naïf et illusoire de compter sur l’ordre électoral pour changer quoi que ce soit.

Les conflits du genre ZAD, aujourd’hui, semblent requérir davantage l’intérêt des jeunes qui voient dans ce type de lutte une démocratie plus directe et « du concret ». Le syndicalisme n’attire plus les foules et encore moins la jeunesse. Il faut dire qu’entre les dissensions au sein de la CGT (exemple de l’Union locale du Havre) ou au sein de F.O., voire les dernières péripéties de cette centrale avec l’affaire Pavageau, ne donnent pas tellement envie de s’investir syndicalement. Face à la division syndicale (combien de divisions dans chaque syndicat ?), aux affaires qui éclaboussent depuis des années le syndicalisme, faut-il remettre au goût du jour les coordinations ? A voir. En attendant, force est de constater que la dernière grève à la SNCF où le tempo du calendrier a été fixé par la CGT, les résultats n’ont pas été à la hauteur ni des enjeux revendicatifs ni des résultats.