Après trois semaines d’actions, le mouvement des Gilets Jaunes étend ses revendications au-delà du refus d’une fiscalité injuste, et se révolte contre l’injustice sociale, du moins en ce qui concerne les travailleurs et non les politiciens sous-marins qui agissent sans vergogne, dans l’ombre.
Ce mouvement, dans l’ensemble, semble vouloir une juste répartition des richesses. Pas comme l’entend le pouvoir qui redistribue l’argent public comme il le souhaite, comme des libéraux, des capitalistes ! Un véritable partage des richesses, voilà ce que l’on désire sur les barrages. Vivre décemment et non survivre, et partager les richesses, fruits de notre travail ainsi que celui de nos aînés. Dans un premier temps, il faut augmenter le pouvoir d’achat. Ne plus accepter la domination des technocrates, des pseudo-économistes qui ne prévoient les crises qu’une fois advenues. Se défier des politiciens, de l’extrême gauche à l’extrême droite, en passant par toutes les chapelles politiques. Ne plus faire confiance aux centrales syndicales, cogestionnaires du système, qui nous promènent de manif ballon en manif ballon et nous font rentrer dans le rang pour le plus grand profit des gouvernements qui se succèdent et appliquent les mêmes remèdes : ponctionner les salariés et notamment les plus modestes. Ne plus vouloir de petits chefs autoproclamés qui aiment le pouvoir et les projecteurs des médias. Vouloir des prises de décision à la base. Les libertaires ne peuvent que se réjouir de cela. Ces propositions, ces pratiques sont les leurs depuis des décennies. Cette révolte est légitime et peut déboucher sur la prise en main directe des affaires publiques. En socialisant le travail, les services publics…En contrôlant la sécurité sociale, les mutuelles, en organisant la distribution par la création de coopératives, en fédérant toutes ces structures de base afin de coordonner leurs actions au sein de communes libertaires dans la libre association des individus. En prenant toutes mesures susceptibles de relocaliser les décisions. En clair, c’est la remise en cause du système capitaliste jacobin et la mise en place d’une alternative de gestion directe, d’autogestion.
Nous voulons à la fois la justice sociale et la protection/sauvegarde de l’environnement et des espèces.
La démocratie parlementaire est un piège. Un député ouvrier, c’est un député de plus, un ouvrier de moins. Dans l’après-guerre, de nombreux ouvriers communistes siégeaient à l’assemblée nationale. Pour quels résultats ? Seules les mobilisations de travailleurs dans la rue ont fait reculer les gouvernements. Comme c’est le cas actuellement avec l’action des gilets jaunes. Le pouvoir recule sur les taxes et reculera encore si la pression de la rue monte crescendo.
Plusieurs gilets jaunes demandent la dissolution de l’assemblée nationale. Pour y installer des élus frontistes ? L’extrême droite est la pire des options. Quelle que soit la couleur de l’assemblée nationale, il vain d’espérer un quelconque salut de ce côté. Seule la mobilisation compte et comptera pour les gens.
Ne retombons pas dans les mêmes pièges qu’aux Etats-Unis, en Italie, au Brésil, en Hongrie… l’Histoire nous enseigne le chemin à prendre pour bâtir une société libre et égalitaire. Ne laissons aucun candidat au pouvoir, le récupérer demain, qu’ils soient de l’extrême gauche, «de la France insoumise » ou pas, à l’extrême- droite nationaliste ou identitaire, de droite, de gauche…
Un rapport de force est établi, profitons-en pour exiger un changement radical de cap.
VERS UNE REVOLUTION SOCIALE ET LIBERTAIRE pour l’égalité économique et sociale.