Ecoles au Rojava

Portes rouges

C’est aussi la rentrée au Rojava. Malgré les menaces d’invasion des gouvernements
turc et d’el-Assas, malgré la guerre environnante, quelque 500 000 élèves
ont pris le chemin de l’école au Rojava et dans les territoires libérés de l’oppression
de l’État islamique en Syrie du Nord et de l’Est (1). Un petit territoire d’environ 60
0000 km² au coeur du Proche-Orient où vivent trois ou quatre millions d’habitants,
Kurdes, Arabes, Assyriens, Turkmènes et d’autres peuples encore, où se côtoient
musulmans, yézidis, chrétiens de différentes obédiences. Ensemble, ils tentent de
construire une nouvelle société fondée sur la solidarité entre les peuples, la liberté
d’opinion et de conscience, la lutte contre le patriarcat, de s’organiser sans État par
la démocratie directe au sein de communes autonomes fédérées.
Toutes les révolutions accordent une place importante à l’éducation et à la culture,
pour le meilleur ou parfois le pire, le bourrage de crâne idéologique. Pour un peuple
victime d’un processus d’assimilation par un État nationaliste et dictatorial, la liberté
d’instruction revêt d’autant plus d’importance que la reprise en main de sa culture
s’accompagne d’une transformation radicale de la société. Qu’il ne s’agit pas de
remplacer l’instruction autoritaire arabe par une instruction autoritaire kurde, mais de….

Les approches libertaires de l’école du Rojava – Pierre Bance – PDF

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