Dossier Jules Durand
Ce livre sur Jules Durand fait écho à la grève des cheminots d’aujourd’hui, au procès de Tarnac, aux arrestations de tous les manifestants pour outrages à agents à la Zad, à Bure…toutes choses égales par ailleurs. C’est une justice à deux vitesses, c’est l’armée au service du capital. C’est le sabotage ouvrier en réponse à la mauvaise foi patronale et à son autoritarisme. C’est le syndicalisme d’action directe loin des politiciens de tous poils, c’est la revendication d’un autre futur où le syndicalisme serait une alternative aux électoralistes. C’est un syndicalisme indépendant de tous partis politiques mais surtout chargé d’un projet de société avec le syndicat s’occupant de la production et de la répartition des richesses au profit de tous les travailleurs, de toute la société. C’est la haine des riches contre les ouvriers, les plus démunis. C’est la presse qui s’engage aux côtés des puissants. C’est le parti socialiste et surtout sa tendance marxiste (guesdiste) qui essaie de cannibaliser le syndicalisme.
Durand, c’est un homme meurtri puis déshumanisé jusqu’à la folie ; c’est sa famille, anéantie, une enfant qu’il ne connaîtra pas ou si peu. C’est un syndicaliste anarchiste, un ouvrier d’élite que la « bonne société » a broyé. Durand, c’est celui qui pense à la collectivité avant sa propre personne. Ce libertaire nous est sympathique à plus d’un titre. Martyr de la classe ouvrière malgré lui, c’est un honneur de le compter parmi ceux qui aspirent à une société sans classe ni Etat.
Merci à Patrice Rannou de nous faire partager des documents inédits jusqu’à maintenant.
Et puis une lecture de lettres d’ouvrier emprisonné, un charbonnier syndicaliste libertaire, ça nous passionne. Merci à la Compagnie W de prêter son concours à la présentation de ces lettres: RDV à Caudebec-en-Caux, le samedi 16 Juin 2018 à 16h, à la librairie La Déviation.