Si les Conventions Académiques de Priorité Educative (CAPE) en Seine-Maritime, transformées en Conventions d’accompagnement pour les priorités éducatives respectent ce qui était initialement prévu, à savoir une durée de trois ans et les moyens spécifiques de décharge de direction (moyens qui correspondent à ceux appliqués aux écoles classées en éducation prioritaire pendant la durée de la convention/moyens appliqués à l’école à la rentrée 2014), il n’en va pas de même pour les effectifs des classes.
La Dasen indique dans un premier temps que les écoles « capées » bénéficieront pour les ouvertures et les fermetures de classes de conditions plus favorables que pour les écoles qui ne sont pas classées en Education Prioritaire (E.P). Mais dans un second temps, elle précise : « à ce titre, le nombre d’élèves par classe ne sera pas supérieur de 2 élèves au maximum à celui observé lors de la rentrée scolaire 2014. »
Ce qui laisse entrevoir une véritable saignée dans les écoles hors E.P lors de la prochaine carte scolaire après les élections départementales…
En attendant, le compte n’y est pas pour les écoles ayant obtenu une CAPE. Si les maires signaient les conventions en l’état, cela reviendrait à appliquer aux écoles capées les normes des écoles hors Education Prioritaire cette année, avec des effectifs souvent pléthoriques dans les classes.
Les parlementaires, qui s’étaient engagés vis-à-vis des écoles sortant de REP en affirmant que ces dernières, capées, garderaient les mêmes moyens qu’en restant en E.P., sont ou des parlementeurs/parlementeuses ou des sous-fifres des autorités académiques à qui on ne peut se fier. Aux enseignants et parents d’élèves de leur rappeler les paroles prononcées ou leurs écrits. Nous assistons à un véritable désengagement pour des écoles déjà victimes d’une sortie injuste de REP.