Le contrôle ouvrier

A bas le patronat !

Le contrôle ouvrier
On parle à nouveau du contrôle ouvrier . Les « nationalisations » (à l’Est ou à l’Ouest) et le
gouvernement du « Parti de la classe ouvrière » (encore une fois, à l’Est comme à  l’Ouest), ont manifestement échoué. Ces moyens n’ont satisfait ni les espoirs ni les attentes des masses – et ne leur ont donné aucun pouvoir sur les conditions dans lesquelles elles vivent. Ceci a suscité un regain d’intérêt pour le « contrôle ouvrier », et pour des idées qui, dans un autre contexte, étaient largement diffusées au début du siècle. Aujourd’hui, des gens aussi différents que les Jeunes Libéraux et les travaillistes « de gauche », des syndicalistes fatigués et des « trotskystes » de telle ou telle espèce sans oublier, cela va de soi, les anarcho-syndicalistes et les « marxistes-libertaires » — parlent tous de contrôle ouvrier. De deux choses l’une : ou bien, tous ces gens ont des objectifs communs — ce qui semble peu probable — ou bien ce que les mots cachent est ici aussi
important que ce qu’ils découvrent. Nous voudrions contribuer à dissiper cette confusion en rappelant comment, à un moment critique de l’histoire, s’opposèrent les partisans de différentes conceptions du contrôle ouvrier, en montrant qui l’emporta, pourquoi, et quelles en furent les conséquences.

Les_bolcheviks_et_le_contrle_ouvrier_-_1917-1921_-_Maurice_BRINTON