Contre l’islamo-fascisme, solidarité internationale avec le peuple afghan qui se rebelle contre les Talibans

Pantoufles bottes

Contre l’islamo-fascisme, solidarité internationale avec le peuple afghan qui se rebelle contre les Talibans

De nombreux libertaires se sont joints à la dénonciation internationale contre l’invasion de l’armée talibane en Afghanistan et l’imposition de son interprétation de la charia ou de la loi islamique à la population, et en particulier aux femmes, jeunes et personnes âgées.

Cette situation n’est pas nouvelle, tant la population afghane a déjà eu à subir un précédent gouvernement taliban de 1996 à 2001. Ce que nous dénonçons entre autres, c’est  le manque de reconnaissance des droits humains les plus fondamentaux que sont la liberté, l’égalité et la dignité humaine , tels que le droit à la vie, à l’éducation notamment des jeunes femmes, le droit de voyager/migrer, l’asile, la liberté sexuelle, les droits des enfants… Nous n’oublions pas non plus la destruction irréparable du patrimoine artistique que s’est vanté de détruire l’État islamique, patrimoine de toute l’humanité.

Après la conquête de la capitale afghane, Kaboul, les pires présages se sont confirmés. Les manifestations de femmes sont réprimées, les étudiantes doivent porter et la mixité n’a plus cours. Enfiler une abaya, un large voile couvrant le corps. Porter un niqab, qui couvre le visage et laisse apparaître les yeux. Les étudiantes afghanes devront désormais se conformer à cette tenue pour entrer dans les universités privées. Pour les libertaires qui prônent l’égalité, aucun compromis ne peut se faire jour avec un tel régime politico-religieux. L’État islamo-fasciste s’est également établi en Afghanistan avec la complicité du silence international, dans le bruit des pantoufles contre celui des bottes talibanes.

Face à cela, jusqu’à présent et cette année encore, plus de 550 000 Afghans ont quitté leurs foyers, portant le nombre total de personnes déplacées à plus de 5 millions, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Institution qui a exhorté le monde à ce qu’en raison de la situation d’urgence humanitaire et de la fragilité du respect des droits humains en Afghanistan, sa population ne soit expulsée : « ni retour forcé ni rapatriement de personnes ayant vu leur demande d’asile ». Le HCR rappelle que « les pays ont la responsabilité légale et morale d’autoriser le passage à ceux qui fuient l’Afghanistan en quête de sécurité », car il existe des obligations internationales de ne pas laisser les personnes dans des « situations dangereuses ».

Mais au-delà des institutions, avec les libertaires, nous défendons le respect scrupuleux des droits humains de l’ensemble de la population. C’est pourquoi nous élevons la voix pour demander que la France ne tourne pas le dos à la population afghane en fermant les frontières et en refusant d’accueillir une population en danger de mort.

La lutte antifasciste ne doit pas respecter les fausses frontières du capitalisme, pas plus que la solidarité féministe ne doit faire défaut avec les Afghanes qui refusent la tutelle patriarcale et religieuse des Talibans.