C’est au 19ème siècle que l’anarchisme comme revendication s’impose. Ce terme abrite une multitude de courants ayant néanmoins comme dénominateurs communs : le refus de l’Etat, du capitalisme, de toutes les religions et de toutes les formes de domination et d’exploitation. Via l’internationalisme, l’anarchisme s’est diffusé aux 4 coins du monde. A l’aube du 20ème siècle, il est particulièrement implanté en Europe, en Chine, en Corée, en Afrique du nord, en Amérique latine et en Amérique du nord. Il exercera une influence notable pendant la commune de Paris en 1871, lors de la révolution mexicaine en 1911, en Russie et en Ukraine entre 1905 et 1921, en Allemagne entre 1918 et 1919, dans la région auto-nome du Shinmin entre 1929 et 1932, en Espagne entre 1936 et 1939. Mais l’anarchisme telle qu’il se structure du 19ème à nos jours ne fait que succéder à une longue tradition anti autoritaire et révolutionnaire : des luttes des Nu Pieds à la Boétie en passant par les Enragés ou Godwin.
Durant toutes ces années, les anarchistes ont, entre autres, pour ambition de lutter, au présent, pour une autonomie individuelle et collective. Ils et elles luttent contre toutes les rapports de domination et d’exploitation. Si de nos jours les chasses et l’asservissement des pauvres et migrant-e-s se déchaînent, le démantèle-ment des solidarités à la base s’intensifie, le fichage et le contrôle se banalisent, cela n’est pas nouveau. Toutes ces dynamiques étendent leur morgue ici comme ailleurs depuis de nombreuses années déjà.
Texte prez causeries cycle anarchisme et luttes revolutionnaires (1)