Arrêt immédiat des ventes d'armes

Guerre à la guerre

Anarchisme et libération de l’individu

Quel est le meilleur instrument de libération ? L’anarchie, sans conteste ! C’est le plus complet et le plus élevé qu’on puisse imaginer et mettre en place. L’anarchie est le système et la philosophie à viser ; si nous y accédions, ce serait la libération de l’humanité car l’anarchie vise l’universel. Le chemin est long mais il se trace en marchant, au fil des jours. L’anarchisme est la suite d’une longue lutte de libération dans la réalité sociale, politique et économique.

Les anarchistes sont davantage enclins à utiliser le vocable de liberté mais ce terme est une notion abstraite et théorique. On peut être pour la liberté sans être pour cela libertaire. La libération, par contre, se réfère à un dégagement d’une oppression subie. Ainsi il est suffisant de parler de libération lorsqu’il s’agit d’un discours social. Il est sensé d’user du mot anarchie si on étend la révolte à une lutte globale contre l’oppression, les injustices sociales et l’exploitation. Si on utilise l’expression anarchie sans se référer à cet engagement social, on tombe dans le domaine abstrait où toutes les conjectures et contre-conjectures deviennent possibles. Sinon le discours devient clair, certain et indéniable.

La propagande par le fait violente peut-elle libérer l’humanité ? De grandes figures de l’anarchisme répondent par la négative. Jean Grave, Mirbeau…et Emma Goldman qu’on ne peut soupçonner d’être une anarchiste de salon. Concernant le terrorisme, elle exprimait ainsi son opinion : Je soutiens ces hommes qui protestent contre les crimes de la société en utilisant des moyens extrêmes, mais jamais plus je (…) n’approuverai des méthodes qui mettent en péril des vies innocentes. » (Epopée d’une anarchiste)

Par contre les libertaires d’aujourd’hui, pacifistes pour la plupart, ont quelques exigences en matière de promotion de la paix :

–          Arrêt immédiat des ventes d’armes ;

–          Reconversion des usines d’armement pour une production socialement utile ;

–          Réorientation des investissements militaires dans des secteurs sociaux : santé, éducation…et en direction des pays dits émergents.

Au monde actuel qui exaspère les avidités et les hostilités, nous opposons la libération de l’humanité par l’anarchie, valeur positive qui lutte contre la servitude et l’inégalité. Notre antimilitarisme passe donc  par une demande de désarmement unilatéral et par un combat contre les ventes d’armes qui tuent et mutilent de vraies personnes ; nous ne sommes pas dans un jeu vidéo…

Camille (Groupe libertaire Jules Durand)